Famille d’accueil au Canada

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Les enfants en famille d’accueil au Canada sont appelés pupilles permanents ( pupilles de la Couronne en Ontario). [1] Un pupille est une personne, en l’occurrence un enfant, placée sous la protection d’un tuteur légal et placée sous la responsabilité légale du gouvernement . Les données du recensement de 2011 ont compté pour la première fois les enfants en famille d’accueil, comptant 47 885 enfants pris en charge. La majorité des enfants en famille d’accueil – 29 590, ou environ 62 % – étaient âgés de 14 ans et moins. [2] Les salles restent sous la garde du gouvernement jusqu’à ce qu’elles « vieillissent hors des soins ». Cet âge est différent selon la province.

Différences provinciales

Différentes provinces ont des règlements différents pour les services dont elles ont la charge. De nombreuses provinces ont également mis en place des groupes tiers pour soutenir à la fois les jeunes et les anciens pris en charge ou ayant quitté la prise en charge. Ces réseaux ne sont pas reliés aux gouvernements provinciaux

Province Taux pour 1000* [3] Pourcentage Âge de protection** [4] Réseau jeunesse
Colombie britannique 10.1 1,01 % 19 Fédération des réseaux de jeunes pris en charge de la Colombie-Britannique
Alberta 10.6 1,06 % 18 Réseau des jeunes pris en charge et sous garde de l’Alberta
Saskatchewan 21.7 2,17% 16 Réseau des jeunes pris en charge et sous garde de la Saskatchewan
Manitoba 24.4 2,44 % 18 Voices: Réseau des jeunes pris en charge du Manitoba
Ontario 6.4 0,64 % 18 [5] Réseau de communication et de défense des droits des jeunes de l’Ontario
Québec 7.8 0,78 % 18
Nouveau-Brunswick 9.0 0,90 % 16 Partenaires pour les jeunes
Nouvelle-Écosse 8.8 0,88 % 16 Société Voix des jeunes de la Nouvelle-Écosse
Île-du-Prince-Édouard 5.3 0,53 % 16 Réseau des jeunes pris en charge de l’Île-du-Prince-Édouard;
Terre-Neuve 7.5 0,75 % 16
Yukon 24,7 2,47 % 19
Territoires du nord-ouest 30,8 3,08 % 16
Nunavut 15.3 1,53 % 16

*taux pour 1000 jeunes pris en charge
**Remarque : les enfants handicapés sont éligibles aux services de protection jusqu’à l’âge de 19 ans.

Cas

Les dossiers sont déposés auprès des Services sociaux des différentes provinces. Dans 92 % des cas, l’enfant reste à la maison et n’est pas placé dans un placement hors du domicile. [6]

Les trois catégories les plus courantes de maltraitance sont la « négligence » et « l’exposition à la violence conjugale » (témoin de violence physique ou psychologique) toutes deux à égalité à 34 %, suivies de la violence physique à 20 %. L’abus sexuel se situe à 3%. [7] Les statistiques policières sur les jeunes de moins de 18 ans montrent que les jeunes, qui représentent 21 % de la population canadienne, sont responsables de 21 % de toutes les agressions physiques et de 61 % de toutes les agressions sexuelles au Canada. Dans 71 % de toutes les agressions déclarées par la police, les victimes étaient âgées de 12 à 17 ans. [6]

86% du temps, des plaintes sont déposées contre la mère biologique. [6]

Facteurs de risque communs aux principaux aidants

Learn more.

UNICEF

Pédophilie

Préscolaire

  • Victime de violence domestique – 46 %
  • Peu de soutien social – 39 %
  • Problèmes de santé mentale – 27 %
  • Abus d’alcool – 21%,
  • Abus de drogues/solvants – 17 %.

Un ancien jeune pris en charge est également considéré comme le facteur de risque dans 8 % des cas. [6]

Modalités de garde/placements

Il existe plusieurs types différents de placements ou d’arrangements de garde hors du domicile : [6]

  • Parenté informelle : arrangement informel au sein de la famille élargie (c.-à-d. grand-parent)
  • Placement en famille d’accueil : arrangement formel au sein de la famille élargie (c.-à-d. grand-parent)
  • Famille d’accueil (hors parenté) : prise en charge familiale (structure familiale)
  • Placement en foyer de groupe : vie de groupe, personnel de service 24h/24
  • Traitement résidentiel/sécurisé : communément appelés « enfermés », ces foyers sont destinés aux enfants qui ont besoin d’un traitement thérapeutique supplémentaire.

Parenté informelle 4 % ; Famille d’accueil (parenté et non apparentée) 4 % ; Foyer de groupe/traitement en milieu fermé 0 % (taux de 0,25/1000 enfants)

Enfants autochtones en famille d’accueil

Enfants TsuuT’ina lors d’un défilé

Il y a une grave surreprésentation des jeunes Autochtones dans le système de placement en famille d’accueil du Canada. De tous les enfants pris en charge, le pourcentage d’enfants autochtones atteint 62 % à 85 % dans certaines provinces. [8] Les enfants des Premières nations représentent 82 % des enfants autochtones en famille d’accueil, tandis que les enfants métis représentent 13 % et les enfants inuits 4 %. [8]

Province Pourcentage d’enfants en famille d’accueil

Qui sont les Autochtones

Pourcentage de la population qui est autochtone
Canada 48% 4,9 %
Colombie britannique 56% 5,9 %
Alberta 73,6 % 6,5 %
Saskatchewan 87% 16,3 %
Manitoba 84,6 % 18%
Ontario 25,5 % 2,8 %
Québec 15,4 % 2,3 %
Terre-Neuve

et Labrador

28% 8,9 %
Nouveau-Brunswick 28,8 % 4,0 %
Nouvelle-Écosse 23,9 % 5,7 %
Prince

Edouard

Île

0% 2,0 %
Yukon 100 % 23,3 %
Nord Ouest

Territoires

93,8 % 50,7 %
Nunavut 100% 85,9 %

De nombreuses actions en justice ont été intentées pour tenter de corriger la surreprésentation. Par exemple, en 1995, la Loi sur la reconnaissance de l’adoption coutumière autochtone est entrée en vigueur reconnaissant le droit coutumier autochtone en ce qui concerne les adoptions coutumières dans les Territoires du Nord-Ouest, une forme d’adoption pratiquée par de nombreuses communautés autochtones depuis des générations. [9] Enfin, en 2017, le projet de loi 99 a été déposé en tant que modification à la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec, faisant de la préservation de la culture un facteur important dans le processus décisionnel pour les enfants en famille d’accueil, et stipulant que dans la mesure du possible, les enfants autochtones être placé chez un membre de sa famille élargie ou de sa communauté. [dix]

Il existe de nombreux organismes, services et groupes d’activistes autochtones qui travaillent en collaboration avec le gouvernement fédéral du Canada et dans chaque province ou territoire pour gérer les services destinés aux familles des Premières Nations, inuites et métisses. Ces groupes s’efforcent de trouver des moyens de réduire le nombre d’enfants autochtones placés dans le système de placement familial pour des raisons racistes et/ou évitables. Ils tentent également d’agir en tant que tiers médiateurs qui connaissent bien le système de protection sociale, offrant aux travailleurs sociaux et aux familles autochtones des moyens d’avoir une communication saine et des relations de confiance. C’est vital compte tenu de l’histoire de la rafle des années soixante . [11]

Les organismes autochtones offrent des services et des programmes obligatoires à l’enfance et à la famille d’une manière qui maintient et renforce l’individu, la famille et la communauté dans le contexte des valeurs et des coutumes autochtones. Sans réseaux de soins autochtones, certains modèles de soins alternatifs pourraient être ignorés ou refusés aux communautés qui pratiquent ces traditions. De plus, la prise en charge coutumière préserve l’identité culturelle de l’enfant, respecte le patrimoine de l’enfant, facilite les liens intergénérationnels et reconnaît le rôle de la communauté dans l’éducation de ses enfants. [12]

Problèmes de fonctionnement de l’enfant

Alors que 54 % des cas n’ont aucun problème de fonctionnement chez l’enfant, un large éventail de catégories de problèmes physiques, émotionnels, cognitifs et comportementaux peuvent être présentés par les jeunes : [6]

  • Difficultés scolaires : 23 %. L’enfant a une intelligence normale à supérieure à la normale, mais a des difficultés dans un domaine. (c.-à-d., lecture ou mathématiques)
  • Dépression/anxiété/sevrage persistant presque quotidiennement pendant deux semaines ou plus : 19 %.
  • Agressivité : 15 %
  • Problèmes d’attachement : 14 %. L’enfant n’a pas de proximité physique ou émotionnelle avec le soignant. Il est difficile pour l’enfant de chercher du réconfort, du soutien ou de la protection.
  • TDA/TDAH : 11 %
  • Déficience développementale : 11%
  • Échec, non causé par des raisons organiques, à atteindre les jalons du développement : 9 %
  • Comportement d’automutilation, automutilation (c’est-à-dire coupure) jusqu’au suicide : 6 %.
  • Pensées suicidaires, de fugaces à planifiées : 4 %
  • Fugue de la maison à plusieurs reprises pendant au moins une nuit : 4 %
  • Comportement sexuel inapproprié : 4 %. Comportement inapproprié à l’âge avec des jouets, soi-même ou les autres ; dessins ou descriptions sexuellement explicites, connaissances sexuelles sophistiquées ou inhabituelles, prostitution ou comportement de séduction.
  • Syndrome d’alcoolisation fœtale : 4%
  • Abus de drogues/solvants : 4 %
  • Abus d’alcool : 3 %
  • Participation à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (accusations ou incarcération) : 2 %
  • Handicap physique : 2%
  • Toxicologie positive à la naissance : 1 % positif pour les drogues ou l’alcool
  • Autre : 4 %

Santé

De nombreux enfants sont pris en charge en mauvaise santé ; plus de 90 % ont des besoins médicaux allant d’affections cutanées mineures à des maladies neurologiques graves. Les enfants pris en charge éprouvent deux fois plus de difficultés chroniques, comme une mauvaise vue et une mauvaise audition, que les enfants à l’extérieur du système. Souvent, les enfants pris en charge ont des antécédents de vaccination médiocres ou non documentés. Les enfants en placement familial présentent moins de problèmes de santé que ceux en placement familial régulier. Les conseils sur le tabagisme, la consommation de drogues et d’alcool ainsi que sur les pratiques sexuelles sans risque ne sont le plus souvent donnés qu’après que l’enfant s’est engagé dans de telles activités. [13]

Sortir de la prise en charge

Dans un certain nombre d’études, les jeunes qui ont quitté le système de protection de l’enfance ont parlé de leurs expériences et souligné les domaines où ils auraient pu être mieux préparés pour leur transition de la prise en charge. Ils parlent de la frustration d’être «coupés» du système une fois qu’ils ont atteint leur 18e (ou 19e) anniversaire pour se débrouiller seuls, avec des compétences de vie, un soutien financier et des réseaux de soutien limités. La transition de la prise en charge est évoquée comme un processus qui peut prendre de nombreuses années, et non comme un événement déclenché par le 18e (ou 19e) anniversaire d’un jeune. Dans la plupart des cas, les jeunes n’étaient pas émotionnellement prêts à vivre de façon autonome. Les jeunes vivant avec leur famille n’atteignent généralement pas l’indépendance avant le milieu ou la fin de la vingtaine, tandis que les jeunes pris en charge sont «expulsés» du système à 18 ans, qu’ils soient prêts ou non.
–Anne Tweddle dans le rapport sur les jeunes quittant la prise en charge

Chez les jeunes de 24 ans du grand public, 15 % n’ont pas terminé leurs études secondaires, 13,8 % sont au chômage, 6,4 % sont enceintes ou sont célibataires et 5,5 % sont assistés sociaux. Pour les jeunes du même âge du système de placement familial, 50% n’ont pas terminé leurs études secondaires, 50% sont au chômage, 60% sont enceintes ou sont un parent célibataire (chez les femmes) et 30% sont sur l’aide publique. [1]

Voir également

Références

  1. ^ a b c Anne Tweddle, “Youth Leaving Care Report” Archivé le 21/10/2014 à la Wayback Machine , septembre 2005
  2. ^ National Post, “Recensement 2011: les enfants en famille d’accueil du Canada comptés pour la première fois” , 19 septembre 2012
  3. ^ “Statistiques” , Portail canadien de recherche sur le bien-être de l’enfance , 3 novembre 2012
  4. ^ “Foire aux questions (FAQ)” , Portail canadien de recherche sur le bien-être de l’enfance , 3 novembre 2012
  5. ^ Gouvernement de l’Ontario, ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse. “Ministère des services à l’enfance et à la jeunesse” . www.enfants.gov.on.ca . Récupéré le 29/05/2020 .
  6. ^ un bcdef Étude canadienne sur l’incidence des cas signalés de violence et de négligence envers les enfants” , 1er novembre 2012
  7. ^ « La violence familiale au Canada : Un profil statistique, 2008 » , 1er novembre 2012
  8. ^ a b turner, annie (13 avril 2016). « Modalités de vie des enfants autochtones de 14 ans et moins » (PDF) . Statistique Canada . Consulté le 25 octobre 2018 .
  9. ^ “Comment les Premières Nations se battent contre le système de placement familial” . Macleans.ca . Récupéré le 30/10/2018 .
  10. ^ “L’identité culturelle des enfants autochtones jouera un rôle clé dans la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec | CBC News” . Radio -Canada . Récupéré le 30/10/2018 .
  11. ^ “Scoop des années 60” . indigènefoundations.arts.ubc.ca . Récupéré le 30/10/2018 .
  12. ^ “Unité de soins alternatifs et de développement des ressources | Réseau du Sud” . www.southernnetwork.org . Récupéré le 30/10/2018 .
  13. ^ “S’occuper des enfants au Canada: rapport final” , juin 2000

Liens externes

  • Réseau national des jeunes pris en charge
  • Documentaire de l’ONF Pupilles de la Couronne
  • Système Kidz
  • Aventures du Crown Ward [http://dcaylor11.wix.com/crownward
  • Drugs In Our System: An Exploratory Study On The Chemical Management Of Canadian Systems Youth , 2009
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