Yasser Arafat

Mohammed Abdel Rahman Abdel Raouf al-Qudwa Al-Husseini (4 ^{[2] [3]} / 24 ^{[4] [5]} août 1929 – 11 novembre 2004), populairement connu sous le nom de Yasser Arafat ( / ˈ æ r ə f æ t / ARR -ə-fat , également US : / ˈ ɑːr ə f ɑː t / AR -ə- FAHT ; ^[6] Arabe : محمد ياسر عبد الرحمن عبد الرؤوف عرفات القدوةياسر عرفات , romanisé : Yāsir ʿArafāt ) ou par sa kunya Abu Ammar (arabe : أبو عمار , romanisé : ʾAbū ʿAmmār ), était un dirigeant politique palestinien . Il a été président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de 1969 à 2004 et président de l’ Autorité nationale palestinienne (ANP) de 1994 à 2004. ^[7] Idéologiquement nationaliste arabe , il a été membre fondateur du parti politique Fatah , qui il a dirigé de 1959 à 2004.

Yasser Arafat
ياسر عرفات
Yasser Arafat a reçu le prix Nobel de la paix à Oslo, en Norvège, en décembre 1994
1er président de l’Autorité nationale palestinienne
En poste du 5 juillet 1994 au 11 novembre 2004
premier ministre	Mahmoud Abbas Ahmed Qureï
succédé par	Rawhi Fattouh (par intérim)
3e président de l’Organisation de libération de la Palestine
En poste du 4 février 1969 au 29 octobre 2004
Précédé par	Yahya Hammuda
succédé par	Mahmoud Abbas
Détails personnels
Née	Mohammed Abdel Rahman Abdel Raouf al-Qudwa Al-Husseini 4 / 24 août 1929 Le Caire , Égypte( 24/08/1929 )
Décédés	11 novembre 2004 (2004-11-11)(75 ans) Clamart , Hauts-de-Seine , France
Lieu de repos	Complexe d’Arafat , Ramallah , Palestine
Nationalité	palestinien
Parti politique	Fatah
Conjoint(s)	Souha Arafat ​ ( m. 1990 )
Enfants	1
Métier	Ingénieur civil
Signature
Surnom(s)	Abou Ammar [1]

Arafat est né de parents palestiniens au Caire , en Égypte, où il a passé la majeure partie de sa jeunesse et a étudié à l’ Université du roi Fouad Ier . Pendant ses études, il a embrassé les idées nationalistes et antisionistes arabes. Opposé à la création de l’ État d’Israël en 1948 , il combat aux côtés des Frères musulmans lors de la guerre israélo-arabe de 1948 . De retour au Caire, il a été président de l’ Union générale des étudiants palestiniensde 1952 à 1956. Dans la dernière partie des années 1950, il a cofondé le Fatah, une organisation paramilitaire cherchant le retrait d’Israël et son remplacement par un État palestinien. Le Fatah a opéré dans plusieurs pays arabes, d’où il a lancé des attaques contre des cibles israéliennes. Dans la dernière partie des années 1960, le profil d’Arafat grandit ; en 1967, il rejoint l’OLP et en 1969, il est élu président du Conseil national palestinien (PNC). La présence croissante du Fatah en Jordanie a entraîné des affrontements militaires avec le gouvernement jordanien du roi Hussein et, au début des années 1970, il a déménagé au Liban. Là, le Fatah a aidé le Mouvement national libanais pendant la guerre civile libanaiseet a poursuivi ses attaques contre Israël, ce qui en a fait une cible majeure des invasions israéliennes de 1978 et 1982 .

De 1983 à 1993, Arafat s’est installé en Tunisie et a commencé à passer d’un conflit ouvert avec les Israéliens à la négociation. En 1988, il a reconnu le droit d’Israël à exister et a cherché une solution à deux États au conflit israélo-palestinien . En 1994, il est retourné en Palestine, s’installant dans la ville de Gaza et promouvant l’autonomie gouvernementale des territoires palestiniens . Il s’est engagé dans une série de négociations avec le gouvernement israélien pour mettre fin au conflit entre celui-ci et l’OLP. Ceux-ci comprenaient la Conférence de Madrid de 1991 , les Accords d’Oslo de 1993 et ​​le Sommet de Camp David de 2000.. En 1994, Arafat a reçu le prix Nobel de la paix , avec Yitzhak Rabin et Shimon Peres , pour les négociations d’Oslo. À l’époque, le soutien du Fatah parmi les Palestiniens a diminué avec la croissance du Hamas et d’autres rivaux militants. Fin 2004, après avoir été effectivement confiné dans son complexe de Ramallah pendant plus de deux ans par l’armée israélienne, Arafat est tombé dans le coma et est mort. Alors que la cause de la mort d’Arafat est restée l’objet de spéculations, les enquêtes menées par les équipes russes et françaises ont déterminé qu’aucun acte criminel n’était impliqué. ^{[8] [9] [10]}

Arafat reste un personnage controversé. Les Palestiniens le considèrent généralement comme un martyr qui symbolisait les aspirations nationales de son peuple. Les Israéliens le considéraient comme un terroriste. ^{[11] [12] [13] [14]} Les rivaux palestiniens, y compris les islamistes et plusieurs gauchistes de l’OLP , l’ont fréquemment dénoncé comme corrompu ou trop soumis dans ses concessions au gouvernement israélien.

Jeunesse

Naissance et enfance

Arafat est né au Caire , en Égypte. ^[15] Son père, Abdel Raouf al-Qudwa Al-Husseini, était un Palestinien de la ville de Gaza , dont la mère, la grand-mère paternelle de Yasser, était égyptienne . Le père d’Arafat s’est battu devant les tribunaux égyptiens pendant 25 ans pour réclamer des terres familiales en Égypte dans le cadre de son héritage, mais sans succès. ^[16] Il a travaillé comme marchand de textile dans le district religieusement mixte de Sakakini au Caire . Arafat était le deuxième plus jeune de sept enfants et était, avec son jeune frère Fathi , le seul enfant né au Caire. Jérusalemétait la maison familiale de sa mère, Zahwa Abul Saud, décédée d’une maladie rénale en 1933, alors qu’Arafat avait quatre ans. ^[17]

La première visite d’Arafat à Jérusalem a eu lieu lorsque son père, incapable d’élever seul sept enfants, a envoyé Yasser et son frère Fathi dans la famille de leur mère dans le Quartier marocain de la vieille ville .. Ils y ont vécu avec leur oncle Salim Abul Saud pendant quatre ans. En 1937, leur père les rappelle pour être pris en charge par leur sœur aînée, Inam. Arafat avait une relation détériorée avec son père; lorsqu’il mourut en 1952, Arafat n’assista pas aux funérailles et ne se rendit pas non plus sur la tombe de son père à son retour à Gaza. La sœur d’Arafat, Inam, a déclaré dans une interview avec le biographe d’Arafat, l’historien britannique Alan Hart, qu’Arafat avait été sévèrement battu par son père pour s’être rendu dans le quartier juif du Caire et avoir assisté à des services religieux. Quand elle a demandé à Arafat pourquoi il n’arrêtait pas d’y aller, il a répondu en disant qu’il voulait étudier la mentalité juive. ^[17]

Éducation

En 1944, Arafat s’est inscrit à l’ Université du roi Fuad I et a obtenu son diplôme en 1950. ^[17] À l’université, il a engagé des discussions avec des Juifs et a lu des publications de Theodor Herzl et d’autres sionistes éminents. ^[18] En 1946, il était un nationaliste arabe et a commencé à se procurer des armes à faire passer en contrebande dans l’ancien mandat britannique de la Palestine , à l’usage des irréguliers du Comité supérieur arabe et des milices de l’ armée de la guerre sainte . ^[19]

Pendant la guerre israélo-arabe de 1948 , Arafat quitta l’université et, avec d’autres Arabes, chercha à entrer en Palestine pour rejoindre les forces arabes combattant les troupes israéliennes et la création de l’État d’Israël. Cependant, au lieu de rejoindre les rangs des feddayin palestiniens , Arafat a combattu aux côtés des Frères musulmans , bien qu’il n’ait pas rejoint l’organisation. Il a pris part aux combats dans la région de Gaza (qui était le principal champ de bataille des forces égyptiennes pendant le conflit). Au début de 1949, la guerre se terminait en faveur d’Israël et Arafat retourna au Caire faute de soutien logistique. ^[17]

Après son retour à l’université, Arafat a étudié le génie civil et a été président de l’ Union générale des étudiants palestiniens (GUPS) de 1952 à 1956. Au cours de sa première année en tant que président de l’union, l’université a été rebaptisée Université du Caire après un coup d’ État. par le mouvement des officiers libres renversant le roi Farouk I . À ce moment-là, Arafat avait obtenu un baccalauréat en génie civil et avait été appelé au devoir de se battre avec les forces égyptiennes pendant la crise de Suez ; cependant, il n’a jamais réellement combattu. ^[17] Plus tard cette année-là, lors d’une conférence à Prague , il a enfilé un solide keffieh blanc–différent de celui en résille qu’il adoptera plus tard au Koweït et qui deviendra son emblème. ^[20]

Mariage

En 1990, Arafat a épousé Suha Tawil , une chrétienne palestinienne , alors qu’il avait 61 ans et Suha, 27 ans. Sa mère l’a présentée en France, après quoi elle a travaillé comme secrétaire à Tunis. ^{[21] [22]} Avant leur mariage, Arafat a adopté cinquante orphelins de guerre palestiniens . ^[23] Au cours de leur mariage, Suha a tenté de quitter Arafat à plusieurs reprises, mais il l’a interdit. ^[24] Suha a dit qu’elle regrettait le mariage et qu’on lui donnerait à nouveau le choix de ne pas le répéter. ^{[24] [25]} Au milieu de 1995, la femme d’Arafat, Suha, a donné naissance dans un hôpital parisien à une fille, nommée Zahwa d’après la mère d’Arafat. ^[26]

Nom

Le nom complet d’Arafat était Mohammed Abdel Rahman Abdel Raouf Arafat al-Qudwa Al-Husseini. Mohammed Abdel Rahman était son prénom, Abdel Raouf était le nom de son père et Arafat celui de son grand-père. Al-Qudwa était le nom de sa tribu et Al-Husseini était celui du clan auquel appartenaient les al-Qudwas. Le clan Al-Husseini était basé à Gaza et n’est pas lié au célèbre clan Al-Husseini de Jérusalem. ^[17]

Depuis qu’Arafat a été élevé au Caire, la tradition d’abandonner la partie Mohammed ou Ahmad de son prénom était courante; des Égyptiens notables tels qu’Anwar Sadat et Hosni Mubarak l’ont fait. Cependant, Arafat a également supprimé Abdel Rahman et Abdel Raouf de son nom. Au début des années 1950, Arafat a adopté le nom de Yasser, et dans les premières années de la carrière de Guérilla d’Arafat, il a pris le nom de guerre d’Abou Ammar. Les deux noms sont liés à Ammar ibn Yasir , l’un des premiers compagnons de Mahomet . Bien qu’il ait abandonné la plupart de ses noms hérités, il a conservé Arafat en raison de son importance dans l’islam . ^[17]

Montée du Fatah

Fondation du Fatah

À la suite de la crise de Suez en 1956, le président égyptien Gamal Abdel Nasser a accepté d’autoriser la Force d’urgence des Nations Unies à s’établir dans la péninsule du Sinaï et dans la bande de Gaza , précipitant l’expulsion de toutes les forces de Guérilla ou « feddayin » là-bas, y compris Arafat. Arafat a d’abord tenté d’obtenir un visa pour le Canada et plus tard l’Arabie saoudite , mais a échoué dans les deux tentatives. ^[17] En 1957, il a demandé un visa au Koweït (à l’époque un protectorat britannique) et a été approuvé, sur la base de son travail dans le génie civil. Il y rencontre deux amis palestiniens :Salah Khalaf (« Abu Iyad ») et Khalil al-Wazir (« Abu Jihad »), tous deux membres officiels des Frères musulmans égyptiens . Arafat avait rencontré Abu Iyad alors qu’il fréquentait l’Université du Caire et Abu Jihad à Gaza. Tous deux deviendront plus tard les principaux collaborateurs d’Arafat. Abu Iyad a voyagé avec Arafat au Koweït à la fin de 1960 ; Abu Jihad, qui travaillait également comme enseignant, y vivait déjà depuis 1959. ^[27] Après s’être installé au Koweït, Abu Iyad a aidé Arafat à obtenir un emploi temporaire en tant qu’instituteur. ^[28]

Alors qu’Arafat commençait à développer des amitiés avec des réfugiés palestiniens (dont certains qu’il connaissait depuis l’époque du Caire), lui et les autres ont progressivement fondé le groupe qui est devenu connu sous le nom de Fatah . La date exacte de la création du Fatah est inconnue. En 1959, l’existence du groupe est attestée dans les pages d’un magazine nationaliste palestinien, Filastununa Nida al-Hayat (Notre Palestine, l’appel de la vie), écrit et édité par Abu Jihad. ^[29] FaTaH est l’acronyme inversé du nom arabe Harakat al-Tahrir al-Watani al-Filastini qui se traduit par « Le Mouvement de libération nationale palestinien ». ^{[28] [30]} “Fatah” est aussi un mot utilisé au débutL’époque islamique se réfère à la “conquête”. ^[28]

Le Fatah s’est consacré à la libération de la Palestine par une lutte armée menée par les Palestiniens eux-mêmes. Cela différait des autres organisations politiques et de Guérilla palestiniennes, dont la plupart croyaient fermement en une réponse arabe unie. ^{[28] [31]} L’organisation d’Arafat n’a jamais embrassé les idéologies des principaux gouvernements arabes de l’époque, contrairement à d’autres factions palestiniennes, qui sont souvent devenues des satellites de nations telles que l’Égypte, l’Irak , l’Arabie saoudite, la Syrie et d’autres. ^[32]

Conformément à son idéologie, Arafat a généralement refusé d’accepter des dons à son organisation de la part des principaux gouvernements arabes, afin d’agir indépendamment d’eux. Il ne voulait pas les aliéner et recherchait leur soutien sans partage en évitant les alliances idéologiques. Cependant, pour jeter les bases du futur soutien financier du Fatah, il a fait appel aux contributions des nombreux riches Palestiniens travaillant au Koweït et dans d’autres États arabes du golfe Persique , comme le Qatar (où il a rencontré Mahmoud Abbas en 1961). ^[33] Ces hommes d’affaires et ouvriers du pétrole ont généreusement contribué à l’organisation du Fatah. Arafat a poursuivi ce processus dans d’autres pays arabes, comme la Libye et la Syrie. ^[28]

En 1962, Arafat et ses plus proches compagnons ont migré vers la Syrie – un pays partageant une frontière avec Israël – qui avait récemment fait sécession de son union avec l’Égypte . Le Fatah comptait environ trois cents membres à cette époque, mais aucun n’était des combattants. ^[28] En Syrie, il a réussi à recruter des membres en leur offrant des revenus plus élevés pour permettre ses attaques armées contre Israël. Les effectifs du Fatah ont encore augmenté après qu’Arafat ait décidé d’offrir aux nouvelles recrues des salaires beaucoup plus élevés que les membres de l’ Armée de libération de la Palestine (APL), la force militaire régulière de l’ Organisation de libération de la Palestine (OLP), créée par la Ligue arabe en 1964 . 31 décembre, une escouade d’ Al-Assifa, la branche armée du Fatah, ont tenté de s’infiltrer en Israël, mais ils ont été interceptés et détenus par les forces de sécurité libanaises . Plusieurs autres raids avec des combattants mal entraînés et mal équipés du Fatah ont suivi cet incident. Certains ont réussi, d’autres ont échoué dans leurs missions. Arafat a souvent mené personnellement ces incursions. ^[28]

Arafat a été détenu dans la prison syrienne de Mezzeh lorsqu’un officier de l’armée syrienne palestinienne, Yusef Urabi , a été tué. Urabi avait présidé une réunion pour apaiser les tensions entre Arafat et le chef du Front de libération de la Palestine , Ahmed Jibril , mais ni Arafat ni Jibril n’y ont assisté, déléguant des représentants pour y assister en leur nom. Urabi a été tué pendant ou après la réunion dans des circonstances controversées. Sur ordre du ministre de la Défense Hafez al-Assad , un ami proche d’Urabi, Arafat a ensuite été arrêté, reconnu coupable par un jury de trois hommes et condamné à mort. Cependant, lui et ses collègues ont été graciés par le président Salah Jadid peu après le verdict. ^[34]L’incident a amené Assad et Arafat à des conditions désagréables, qui se sont manifestées plus tard lorsqu’Assad est devenu président de la Syrie. ^[28]

Chef des Palestiniens

Le 13 novembre 1966, Israël a lancé un raid majeur contre la ville cisjordanienne d’ as-Samu , administrée par la Jordanie , en réponse à un attentat à la bombe en bordure de route mis en œuvre par le Fatah qui avait tué trois membres des Forces de sécurité israéliennes près de la frontière sud de la Ligne verte . Dans l’escarmouche qui en a résulté, des dizaines de membres des forces de sécurité jordaniennes ont été tués et 125 maisons rasées. Ce raid a été l’un des nombreux facteurs qui ont conduit à la guerre des Six jours de 1967 . ^[35]

La guerre des Six jours a commencé lorsqu’Israël a lancé des frappes aériennes contre l’armée de l’air égyptienne le 5 juin 1967. La guerre s’est terminée par une défaite arabe et l’occupation par Israël de plusieurs territoires arabes, dont la Cisjordanie et la bande de Gaza . Bien que Nasser et ses alliés arabes aient été vaincus, Arafat et le Fatah pouvaient prétendre à une victoire, dans la mesure où la majorité des Palestiniens, qui avaient jusque-là eu tendance à s’aligner et à sympathiser avec les gouvernements arabes individuels, commençaient maintenant à convenir qu’un “Palestinien” solution à leur dilemme était indispensable. ^[36] De nombreux partis politiques principalement palestiniens, dont le Mouvement nationaliste arabe de George Habash , le Comité supérieur arabe de Hajj Amin Al-Husseini, le Front islamique de libération et plusieurs groupes soutenus par la Syrie, se sont pratiquement effondrés après la défaite de leurs gouvernements parrains. À peine une semaine après la défaite, Arafat a traversé le Jourdain déguisé et est entré en Cisjordanie, où il a installé des centres de recrutement à Hébron , dans la région de Jérusalem et à Naplouse , et a commencé à attirer des combattants et des financiers pour sa cause. ^[36]

Dans le même temps, Nasser a contacté Arafat par l’intermédiaire de son conseiller Mohammed Heikal et Arafat a été déclaré par Nasser être le “chef des Palestiniens”. ^[37] En décembre 1967 , Ahmad Shukeiri a démissionné de son poste de président de l’OLP . Yahya Hammuda a pris sa place et a invité Arafat à rejoindre l’organisation. Le Fatah s’est vu attribuer 33 des 105 sièges du comité exécutif de l’OLP tandis que 57 sièges étaient réservés à plusieurs autres factions de la Guérilla . ^[36]

Bataille de Karameh

Tout au long de 1968, le Fatah et d’autres groupes armés palestiniens ont été la cible d’une importante opération de l’armée israélienne dans le village jordanien de Karameh , où se trouvaient le quartier général du Fatah, ainsi qu’un camp de réfugiés palestiniens de taille moyenne . Le nom de la ville est le mot arabe pour «dignité», ce qui a élevé son symbolisme aux yeux du peuple arabe , en particulier après la défaite arabe collective en 1967. L’opération était en réponse à des attaques, y compris des tirs de roquettes du Fatah et d’autres milices palestiniennes. , en Cisjordanie occupée par Israël. Selon Saïd Aburish, le gouvernement jordanien et un certain nombre de commandos du Fatah ont informé Arafat que des préparatifs militaires israéliens à grande échelle pour une attaque contre la ville étaient en cours, incitant des groupes de feddayin, tels que le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) nouvellement formé de George Habash et l’organisation dissidente de Nayef Hawatmeh , le Front démocratique pour la libération de la Palestine (DFLP), de retirer ses forces de la ville. Bien qu’il ait été conseillé par un commandant divisionnaire sympathique de l’armée jordanienne de retirer ses hommes et son quartier général dans les collines voisines, Arafat a refusé, ^[36] déclarant : « Nous voulons convaincre le monde qu’il y a ceux dans le monde arabe qui ne se retireront pas ou ne fuiront pas. ” ^[38]Aburish écrit que c’est sur les ordres d’Arafat que le Fatah est resté et que l’armée jordanienne a accepté de les soutenir si de violents combats s’ensuivaient. ^[36]

En réponse aux raids persistants de l’OLP contre des cibles civiles israéliennes, Israël a attaqué la ville de Karameh , en Jordanie, le site d’un important camp de l’OLP. Le but de l’invasion était de détruire le camp de Karameh et de capturer Yasser Arafat en représailles aux attaques de l’OLP contre des civils israéliens, qui ont culminé lorsqu’un bus scolaire israélien a heurté une mine dans le Néguev, tuant deux enfants. ^[39] Cependant, les plans pour les deux opérations ont été préparés en 1967, un an avant l’attaque du bus. ^[40] La taille des forces israéliennes entrant dans Karameh a fait supposer aux Jordaniens qu’Israël prévoyait également d’occuper la rive orientale du Jourdain, y compris le gouvernorat de Balqa , pour créer une situation similaire à laLes hauteurs du Golan , qu’Israël avait capturées à peine 10 mois auparavant, devaient être utilisées comme monnaie d’échange. ^{[41] [42]} Israël a supposé que l’armée jordanienne ignorerait l’invasion, mais ce dernier a combattu aux côtés des Palestiniens , ouvrant un feu nourri qui a infligé des pertes aux forces israéliennes. ^[43] Cet engagement a marqué le premier déploiement connu de kamikazes par les forces palestiniennes. ^[44] Les Israéliens ont été repoussés à la fin d’une journée de bataille, ayant détruit la majeure partie du camp de Karameh et fait environ 141 prisonniers de l’OLP. ^[45] Les deux parties ont déclaré la victoire. Sur le plan tactique, la bataille tourna en faveur d’Israël ^[46]et la destruction du camp de Karameh a été réalisée. ^[47] Cependant, les pertes relativement élevées ont été une surprise considérable pour les Forces de défense israéliennes et stupéfiantes pour les Israéliens. ^[48] ​​Bien que les Palestiniens n’aient pas été victorieux par eux-mêmes, le roi Hussein a laissé les Palestiniens s’attribuer le mérite. ^{[48] ​​[49] [50]} Certains ont allégué qu’Arafat lui-même était sur le champ de bataille, mais les détails de son implication ne sont pas clairs. Cependant, ses alliés – ainsi que les services de renseignement israéliens – confirment qu’il a exhorté ses hommes tout au long de la bataille à tenir bon et à continuer le combat. ^[51] La bataille a été couverte en détail par Time, et le visage d’Arafat apparaît sur la couverture du numéro du 13 décembre 1968, présentant son image au monde pour la première fois. ^[52] Au milieu de l’environnement d’après-guerre, les profils d’Arafat et du Fatah ont été relevés par ce tournant important, et il en est venu à être considéré comme un héros national qui a osé affronter Israël. Sous les applaudissements massifs du monde arabe , les dons financiers ont considérablement augmenté et l’armement et l’équipement du Fatah se sont améliorés. Les effectifs du groupe ont augmenté alors que de nombreux jeunes Arabes, dont des milliers de non-Palestiniens, ont rejoint les rangs du Fatah. ^[53]

Lorsque le Conseil national palestinien (CNP) s’est réuni au Caire le 3 février 1969, Yahya Hammuda a démissionné de sa présidence de l’OLP. Arafat a été élu président le 4 février. ^{[54] [55]} Il est devenu le Commandant en chef des Forces révolutionnaires palestiniennes deux ans plus tard et en 1973, est devenu le chef du département politique de l’OLP. ^[36]

Confrontation avec la Jordanie

Arafat avec le chef du Front démocratique de libération de la Palestine , Nayef Hawatmeh et l’écrivain palestinien Kamal Nasser lors d’une conférence de presse à Amman , 1970

À la fin des années 1960, les tensions entre les Palestiniens et le gouvernement jordanien ont considérablement augmenté ; des éléments palestiniens lourdement armés avaient créé un « État dans l’État » virtuel en Jordanie, contrôlant finalement plusieurs positions stratégiques dans ce pays. Après leur victoire proclamée dans la bataille de Karameh, le Fatah et d’autres milices palestiniennes ont commencé à prendre le contrôle de la vie civile en Jordanie. Ils ont érigé des barrages routiers, humilié publiquement les forces de police jordaniennes, agressé des femmes et prélevé des impôts illégaux, ce qu’Arafat a toléré ou ignoré. ^[38] Roi Husseinconsidérait cela comme une menace croissante pour la souveraineté et la sécurité de son royaume et tenta de désarmer les milices. Cependant, afin d’éviter une confrontation militaire avec les forces de l’opposition, Hussein a limogé plusieurs de ses responsables anti-OLP, y compris certains membres de sa propre famille, et a invité Arafat à devenir vice- Premier ministre de Jordanie . Arafat a refusé, citant sa croyance en la nécessité d’un État palestinien avec un leadership palestinien. ^[56]

Malgré l’intervention de Hussein, les actions militantes en Jordanie se sont poursuivies. Le 15 septembre 1970, le FPLP (qui fait partie de l’OLP) a détourné quatre avions et en a fait atterrir trois à Dawson’s Field , situé à 48 km à l’est d’ Amman .. Après que les otages étrangers aient été descendus des avions et éloignés d’eux, trois des avions ont explosé devant la presse internationale, qui a pris des photos de l’explosion. Cela a terni l’image d’Arafat dans de nombreux pays occidentaux, y compris les États-Unis, qui l’ont tenu pour responsable du contrôle des factions palestiniennes appartenant à l’OLP. Arafat, cédant aux pressions des gouvernements arabes, a publiquement condamné les détournements et a suspendu le FPLP de toute action de Guérilla pendant quelques semaines. Il avait pris la même mesure après que le FPLP ait attaqué l’ aéroport d’Athènes . Le gouvernement jordanien a décidé de reprendre le contrôle de son territoire et le lendemain, le roi Hussein a déclaré la loi martiale . ^[56] Le même jour, Arafat devient commandant suprême de laAPL . ^[57]

Le président égyptien Gamal Abdel Nasser (au centre) négociant un accord entre Arafat et le roi jordanien Hussein pour mettre fin au conflit de septembre noir , lors du sommet d’urgence de la Ligue arabe , septembre 1970

Alors que le conflit faisait rage , d’autres gouvernements arabes ont tenté de négocier une résolution pacifique. Dans le cadre de cet effort, Gamal Abdel Nasser a dirigé le premier sommet d’urgence de la Ligue arabe au Caire le 21 septembre. Le discours d’Arafat a suscité la sympathie des dirigeants arabes présents. D’autres chefs d’État ont pris parti contre Hussein, parmi lesquels Mouammar Kadhafi , qui s’est moqué de lui et de son père schizophrène, le roi Talal . Un cessez-le-feu a été convenu entre les deux parties, mais Nasser est mort d’une crise cardiaque massive quelques heures après le sommet, et le conflit a repris peu de temps après. ^[56]

Le 25 septembre, l’armée jordanienne a atteint la domination et deux jours plus tard, Arafat et Hussein ont convenu d’un cessez-le-feu à Amman. L’armée jordanienne a infligé de lourdes pertes aux Palestiniens – y compris des civils – qui ont subi environ 3 500 morts. ^[57] Après des violations répétées du cessez-le-feu de la part de l’OLP et de l’armée jordanienne, Arafat a appelé au renversement du roi Hussein. Répondant à la menace, en juin 1971, Hussein a ordonné à ses forces d’évincer tous les combattants palestiniens restants dans le nord de la Jordanie, ce qu’ils ont accompli. Arafat et un certain nombre de ses forces, dont deux commandants de haut rang, Abu Iyad et Abu Jihad , ont été forcés de pénétrer dans le coin nord de la Jordanie. Ils ont déménagé près de la ville de Jerash, près de la frontière avec la Syrie. Avec l’aide de Munib Masri , un membre du cabinet jordanien pro-palestinien, et de Fahd al-Khomeimi, l’ambassadeur saoudien en Jordanie, Arafat a réussi à entrer en Syrie avec près de deux mille de ses combattants. Cependant, en raison de l’hostilité des relations entre Arafat et le président syrien Hafez al-Assad (qui avait depuis renversé le président Salah Jadid ), les combattants palestiniens ont traversé la frontière vers le Liban pour rejoindre les forces de l’OLP dans ce pays, où ils ont installé leur nouveau quartier général. . ^[58]

Siège social au Liban

Reconnaissance officielle

Yasser Arafat visite l’Allemagne de l’Est en 1971 ; fond : Porte de Brandebourg Yasser Arafat avec Bhim Singh , fondateur du Jammu and Kashmir National Panthers Party , dans les années 1970.

En raison de la faiblesse du gouvernement central libanais, l’OLP a pu fonctionner pratiquement comme un État indépendant. ^[59] Pendant cette période des années 1970, de nombreux groupes de gauche de l’ OLP ont pris les armes contre Israël, menant des attaques contre des civils ainsi que des cibles militaires à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël. ^[60]

Deux incidents majeurs se sont produits en 1972. Le sous-groupe du Fatah Black September Organization a détourné le vol Sabena 572 en route vers Vienne et l’a forcé à atterrir à l’ aéroport international Ben Gourion en Israël. ^[61] Le FPLP et l’ Armée rouge japonaise ont mené une fusillade dans le même aéroport , tuant vingt-quatre civils. ^{[61] [62]} Israël a affirmé plus tard que l’assassinat du porte-parole du FPLP, Ghassan Kanafani , était une réponse à l’implication du FPLP dans l’organisation de cette dernière attaque. Deux jours plus tard, diverses factions de l’OLP ont riposté en bombardant une gare routière, tuant onze civils.^[61]

Aux Jeux olympiques de Munich , Septembre noir a kidnappé et tué onze athlètes israéliens. ^[63] Un certain nombre de sources, dont Mohammed Oudeh ( Abou Daoud ), l’un des cerveaux du massacre de Munich , et Benny Morris , un éminent historien israélien, ont déclaré que Septembre noir était une branche armée du Fatah utilisée pour des opérations paramilitaires. Selon le livre d’Abu Daoud de 1999, “Arafat a été informé des plans de la prise d’otages de Munich”. ^[64] Les meurtres ont été internationalement condamnés. En 1973-1974, Arafat a fermé Septembre noir, ordonnant à l’OLP de se retirer des actes de violence en dehors d’Israël, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. ^[65]

En 1974, le PNC approuve le programme en dix points (élaboré par Arafat et ses conseillers) et propose un compromis avec les Israéliens. Il appelait à une autorité nationale palestinienne sur chaque partie du territoire palestinien “libéré”, ^[66] qui fait référence aux zones capturées par les forces arabes lors de la guerre israélo-arabe de 1948 (aujourd’hui Cisjordanie, Jérusalem-Est et bande de Gaza). Cela a provoqué le mécontentement parmi plusieurs des factions de l’OLP; le FPLP, le DFLP et d’autres partis ont formé une organisation dissidente, le Rejectionist Front . ^[67]

Israël et les États-Unis ont également allégué qu’Arafat était impliqué dans les assassinats diplomatiques de Khartoum en 1973 , au cours desquels cinq diplomates et cinq autres ont été tués. Un document du Département d’État américain de 1973 , déclassifié en 2006, concluait que “l’opération de Khartoum a été planifiée et réalisée en toute connaissance et avec l’approbation personnelle de Yasser Arafat”. ^{[68] [69]} Arafat a nié toute implication dans l’opération et a insisté sur le fait qu’elle avait été menée indépendamment par l’Organisation de Septembre noir. Israël a affirmé qu’Arafat contrôlait en dernier ressort ces organisations et n’avait donc pas abandonné le terrorisme. ^[70]

En outre, certains cercles au sein du Département d’État américain considéraient Arafat comme un diplomate et un négociateur compétent qui pouvait obtenir le soutien de nombreux gouvernements arabes à la fois. Un exemple de cela, nous trouvons en mars 1973 qu’Arafat a tenté d’organiser une rencontre entre le président de l’Irak et l’émir du Koweït afin de résoudre leurs différends. ^[71]

Toujours en 1974, l’OLP a été déclarée “seul représentant légitime du peuple palestinien” et admise comme membre à part entière de la Ligue arabe lors du sommet de Rabat . ^[67] Arafat est devenu le premier représentant d’une organisation non gouvernementale à s’adresser à une session plénière de l’ Assemblée générale de l’ONU . Dans son discours aux Nations Unies, Arafat a condamné le sionisme, mais a déclaré : « Aujourd’hui, je suis venu portant un rameau d’olivier et le fusil d’un combattant de la liberté. Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. ^[72] Il a porté un étui tout au long de son discours, bien qu’il ne contienne pas d’arme à feu. ^{[73] [74]} Son discours a augmenté la sympathie internationale pour la cause palestinienne.^[67]

Suite à la reconnaissance, Arafat a établi des relations avec une variété de dirigeants mondiaux, dont Saddam Hussein et Idi Amin . Arafat était le témoin d’Amin lors de son mariage en Ouganda en 1975. ^{[75] [76]}

Implication du Fatah dans la guerre civile libanaise

Arafat dans un camp de réfugiés palestiniens au sud du Liban , 1978

Bien qu’hésitant au début à prendre parti dans le conflit, Arafat et le Fatah ont joué un rôle important dans la guerre civile libanaise . Cédant aux pressions des sous-groupes de l’OLP tels que le FPLP, le DFLP et le Front de libération de la Palestine (PLF), Arafat a aligné l’OLP sur le Mouvement national libanais communiste et nassériste (LNM). Le LNM était dirigé par Kamal Joumblatt , qui entretenait une relation amicale avec Arafat et d’autres dirigeants de l’OLP. Bien qu’initialement aligné sur le Fatah, le président syrien Hafez al-Assad craignait une perte d’influence au Liban et a changé de camp. Il a envoyé son armée, ainsi que les factions palestiniennes soutenues par la Syrie d’ as-Sa’iqa et les Front populaire de libération de la Palestine – Commandement général (FPLP-GC) dirigé par Ahmad Jibril pour lutter aux côtés des forces chrétiennes de droite contre l’OLP et le LNM. Les principales composantes du front chrétien étaient les phalangistes fidèles à Bachir Gemayel et la milice des Tigres dirigée par Dany Chamoun , fils de l’ancien président Camille Chamoun . ^[77]

En février 1975, un député libanais pro-palestinien, Maarouf Saad , a été tué par balle, apparemment par l’ armée libanaise . ^[78] Sa mort des suites de ses blessures, le mois suivant, et le massacre en avril de 27 Palestiniens et Libanais voyageant dans un bus de Sabra et Chatila au camp de réfugiés de Tel al-Zaatar par les forces phalangistes ont précipité la guerre civile libanaise. ^[79] Arafat était réticent à répondre par la force, mais de nombreux autres membres du Fatah et de l’OLP ont estimé le contraire. ^[38] Par exemple, le DFLP a mené plusieurs attaques contre l’ armée libanaise . En 1976, une alliance de milices chrétiennes avec le soutien des Libanais et desLes armées syriennes ont assiégé le camp de Tel al-Zaatar dans l’est de Beyrouth . ^{[80] [81]} L’OLP et le LNM ont riposté en attaquant la ville de Damour , un bastion phalangiste où ils ont massacré 684 personnes et en ont blessé beaucoup d’autres. ^{[80] [82]} Le camp de Tel al-Zaatar est tombé aux mains des chrétiens après un siège de six mois au cours duquel des milliers de Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués. ^[83] Arafat et Abu Jihad se sont reprochés de ne pas avoir réussi à organiser un effort de sauvetage. ^[77]

Arafat avec le poète palestinien Mahmoud Darwish (au centre) et le dirigeant du FPLP George Habash (à droite) en Syrie , 1980

Les raids transfrontaliers de l’OLP contre Israël se sont multipliés à la fin des années 1970. L’un des plus graves – connu sous le nom de massacre de la route côtière – s’est produit le 11 mars 1978. Une force de près d’une douzaine de combattants du Fatah a débarqué ses bateaux près d’une route côtière majeure reliant la ville de Haïfa à Tel Aviv-Yafo . Là, ils ont détourné un bus et tiré des coups de feu à l’intérieur et sur les véhicules qui passaient, tuant trente-sept civils. ^[84] En réponse, Tsahal a lancé l’opération Litani trois jours plus tard, dans le but de prendre le contrôle du sud du Liban jusqu’au fleuve Litani . Tsahal a atteint cet objectif et Arafat a retiré les forces de l’OLP au nord de Beyrouth. ^[85]

Arafat avec le Premier ministre iranien Mehdi Bazargan , quelques jours après la révolution iranienne

Après le retrait d’Israël du Liban, les hostilités transfrontalières entre les forces de l’OLP et Israël se sont poursuivies, bien que d’août 1981 à mai 1982, l’OLP ait adopté une politique officielle consistant à s’abstenir de répondre aux provocations. ^[86] Le 6 juin 1982, Israël a lancé une invasion du Liban pour expulser l’OLP du sud du Liban. Beyrouth fut bientôt assiégée et bombardée par Tsahal ; ^[77] Arafat a déclaré que la ville était « Hanoï et Stalingrad de l’armée israélienne ». ^[77] La ​​première phase de la guerre civile a pris fin et Arafat – qui commandait les forces du Fatah à Tel al-Zaatar – s’est échappé de justesse avec l’aide de diplomates saoudiens et koweïtiens. ^[87]Vers la fin du siège, les gouvernements américain et européen ont négocié un accord garantissant un passage sûr pour Arafat et l’OLP – gardés par une force multinationale de huit cents Marines américains soutenus par la marine américaine – vers l’ exil à Tunis . ^[77]

Arafat est retourné au Liban un an après son expulsion de Beyrouth, cette fois en s’établissant dans la ville de Tripoli , au nord du Liban . Cette fois, Arafat a été expulsé par un compatriote palestinien travaillant sous Hafez al-Assad. Arafat n’est pas retourné au Liban après sa deuxième expulsion, bien que de nombreux combattants du Fatah l’aient fait. ^[77]

Siège social en Tunisie

Le centre des opérations d’Arafat et du Fatah était basé à Tunis, la capitale de la Tunisie , jusqu’en 1993. En 1985, Arafat a survécu de peu à une tentative d’assassinat israélienne lorsque des F-15 de l’armée de l’air israélienne ont bombardé son quartier général de Tunis dans le cadre de l’opération Jambe de bois , faisant 73 morts. ; Arafat était sorti faire du jogging ce matin-là. ^[88]

Première Intifada

Au cours des années 1980, Arafat a reçu une aide financière de la Libye, de l’Irak et de l’Arabie saoudite, ce qui lui a permis de reconstruire l’OLP gravement endommagée. Cela a été particulièrement utile lors de la première Intifada en décembre 1987, qui a commencé par un soulèvement des Palestiniens contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Le mot Intifada en arabe est littéralement traduit par “tremblement” ; cependant, il est généralement défini comme un soulèvement ou une révolte. ^[89]

La première étape de l’Intifada a commencé à la suite d’un incident au poste de contrôle d’Erez où quatre résidents palestiniens du camp de réfugiés de Jabalya ont été tués dans un accident de la circulation impliquant un chauffeur israélien. Des rumeurs se sont répandues selon lesquelles ces morts étaient un acte délibéré de vengeance envers un client israélien qui avait été poignardé à mort par un Palestinien à Gaza quatre jours plus tôt. Des émeutes de masse ont éclaté et, en quelques semaines, en partie à la demande constante d’Abu Jihad, Arafat a tenté de diriger le soulèvement, qui a duré jusqu’en 1992-1993. Abu Jihad s’était auparavant vu confier la responsabilité des territoires palestiniens au sein du commandement de l’OLP et, selon le biographe Said Aburish , avait “une connaissance impressionnante des conditions locales” dans les territoires occupés par Israël.. Le 16 avril 1988, alors que l’Intifada faisait rage, Abu Jihad a été assassiné dans sa maison de Tunis par un commando israélien. Arafat avait considéré Abu Jihad comme un contrepoids de l’OLP aux dirigeants palestiniens locaux dans les territoires, et avait dirigé un cortège funèbre pour lui à Damas . ^[89]

La tactique la plus couramment utilisée par les Palestiniens pendant l’Intifada consistait à lancer des pierres, des cocktails Molotov et à brûler des pneus. ^[90] Les dirigeants locaux de certaines villes de Cisjordanie ont commencé des manifestations non violentes contre l’occupation israélienne en s’engageant dans la résistance fiscale et d’autres boycotts. Israël a répondu en confisquant de grosses sommes d’argent lors de raids de maison en maison. ^{[89] [91]} À la fin de l’Intifada, de nouveaux groupes armés palestiniens – en particulier le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP) – ont commencé à cibler les civils israéliens avec la nouvelle tactique des attentats-suicides , et les combats internes entre les Palestiniens ont augmenté. dramatiquement. ^[89]

Changement de direction

En août 1970, Arafat déclara : « Notre objectif fondamental est de libérer la terre de la mer Méditerranée au Jourdain. Nous ne sommes pas concernés par ce qui s’est passé en juin 1967 ni par l’élimination des conséquences de la guerre de juin. l’inquiétude est le déracinement de l’entité sioniste de notre terre et sa libération.” ^[92] Cependant, au début de 1976, lors d’une réunion avec le sénateur américain Adlai Stevenson III , Arafat a suggéré que si Israël se retirait de « quelques kilomètres » de certaines parties de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et transférait la responsabilité à l’ONU, Arafat pourrait donner “quelque chose à montrer à son peuple avant qu’il ne puisse reconnaître le droit d’Israël à exister”. ^[93]

Le 15 novembre 1988, l’OLP a proclamé l’ État indépendant de Palestine . Bien qu’il ait été fréquemment accusé et associé au terrorisme ^{[94] [95] [96]} dans des discours des 13 et 14 décembre, Arafat a répudié « le terrorisme sous toutes ses formes, y compris le terrorisme d’État ». Il a accepté la Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU et le droit d’Israël “d’exister dans la paix et la sécurité” et ^[97]Les déclarations d’Arafat ont été accueillies avec approbation par l’administration américaine, qui avait longtemps insisté sur ces déclarations comme point de départ nécessaire pour des discussions officielles entre les États-Unis et l’OLP. Ces remarques d’Arafat indiquaient une évolution de l’un des principaux objectifs de l’OLP – la destruction d’Israël (comme l’impliquait le Pacte national palestinien ) – vers l’établissement de deux entités distinctes : un État israélien à l’intérieur des lignes d’armistice de 1949, et un État arabe de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Le 2 avril 1989, Arafat a été élu par le Conseil central du Conseil national palestinien, l’organe directeur de l’OLP, pour être le président de l’État de Palestine proclamé. ^[89]

Avant la guerre du Golfe en 1990-1991, lorsque l’intensité de l’Intifada a commencé à s’estomper, Arafat a soutenu l’invasion du Koweït par Saddam Hussein et s’est opposé à l’attaque de la coalition dirigée par les États-Unis contre l’Irak. Il a pris cette décision sans le consentement d’autres membres dirigeants du Fatah et de l’OLP. Le principal assistant d’Arafat, Abu Iyad, a juré de rester neutre et s’est opposé à une alliance avec Saddam ; le 17 janvier 1991, Abu Iyad a été assassiné par l’ Organisation Abu Nidal. La décision d’Arafat a également rompu les relations avec l’Égypte et de nombreux États arabes producteurs de pétrole qui soutenaient la coalition dirigée par les États-Unis. Beaucoup aux États-Unis ont également utilisé la position d’Arafat comme une raison pour ne pas tenir compte de ses prétentions à être un partenaire pour la paix. Après la fin des hostilités, de nombreux États arabes qui soutenaient la coalition ont coupé les fonds à l’OLP et ont commencé à fournir un soutien financier au rival de l’organisation, le Hamas, et à d’autres groupes islamistes. ^[89] Arafat a de nouveau échappé de justesse à la mort le 7 avril 1992, lorsqu’un avion d’ Air Bissau sur lequel il était passager s’est écrasé dans le désert libyen lors d’une tempête de sable. Deux pilotes et un ingénieur ont été tués; Arafat a été contusionné et secoué. ^[98]

L’Autorité palestinienne et les négociations de paix

Accords d’Oslo

Yitzhak Rabin , Bill Clinton et Arafat lors des accords d’ Oslo le 13 septembre 1993 Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat reçoivent le prix Nobel de la paix suite aux accords d’Oslo

Au début des années 1990, Arafat et les principaux responsables du Fatah ont engagé le gouvernement israélien dans une série de pourparlers et de négociations secrètes qui ont conduit aux accords d’Oslo de 1993 . ^{[70] [99]} L’accord appelait à la mise en œuvre de l’autonomie palestinienne dans des parties de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sur une période de cinq ans, ainsi qu’à l’arrêt immédiat et au retrait progressif des colonies israéliennes dans ces régions. Les accords prévoyaient la formation d’une force de police palestinienne à partir de recrues locales et de Palestiniens à l’étranger, pour patrouiller dans les zones d’autonomie. Autorité sur les différents domaines de la règle, y compris l’éducation et la culture, la protection sociale , la fiscalité directeet le tourisme, seraient transférés au gouvernement intérimaire palestinien. Les deux parties ont également convenu de former un comité qui établirait une coopération et une coordination traitant de secteurs économiques spécifiques, notamment les services publics, l’industrie, le commerce et la communication. ^[100]

Avant de signer les accords, Arafat – en tant que président de l’OLP et son représentant officiel – a signé deux lettres renonçant à la violence et reconnaissant officiellement Israël. En retour, le Premier ministre Yitzhak Rabin , au nom d’Israël, a officiellement reconnu l’OLP. ^[101] L’année suivante, Arafat et Rabin ont reçu le prix Nobel de la paix , avec Shimon Peres . ^[102] La réaction palestinienne a été mitigée. Le Front Rejectionniste de l’OLP s’est allié aux islamistes dans une opposition commune contre les accords. Il a également été rejeté par les réfugiés palestiniensau Liban, en Syrie et en Jordanie ainsi que par de nombreux intellectuels palestiniens et les dirigeants locaux des territoires palestiniens. Cependant, les habitants des territoires ont généralement accepté les accords et la promesse d’Arafat pour la paix et le bien-être économique. ^[103]

Établir une autorité dans les territoires

Conformément aux termes de l’accord d’Oslo, Arafat était tenu de mettre en œuvre l’autorité de l’OLP en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Il a insisté sur le fait qu’un soutien financier était impératif pour établir cette autorité et qu’il en avait besoin pour garantir l’acceptation des accords par les Palestiniens vivant dans ces zones. Cependant, les États arabes du golfe Persique – la source habituelle de soutien financier d’Arafat – ont toujours refusé de lui fournir, ainsi qu’à l’OLP, des dons importants pour se ranger du côté de l’Irak pendant la guerre du Golfe de 1991. ^[103] Ahmed Qurei — un négociateur clé du Fatah lors des négociations à Oslo — a annoncé publiquement que l’OLP était en faillite. ^[104]

En 1994, Arafat a déménagé dans la ville de Gaza , qui était contrôlée par l’ Autorité nationale palestinienne (ANP) – l’entité provisoire créée par les accords d’Oslo. ^[102] Arafat est devenu le président et le premier ministre de l’ANP, le commandant de l’ APL et le président du CLP . En juillet, après que l’ANP a été déclarée gouvernement officiel des Palestiniens, les Lois fondamentales de l’Autorité nationale palestinienne ont été publiées ^[105] en trois versions différentes par l’OLP. Arafat a procédé à la création d’une structure pour l’ANP. Il a créé un comité exécutifou cabinet composé de vingt membres. Arafat a également remplacé et nommé les maires et les conseils municipaux de grandes villes telles que Gaza et Naplouse . Il a commencé à subordonner les organisations non gouvernementales qui travaillaient dans l’éducation, la santé et les affaires sociales sous son autorité en remplaçant leurs dirigeants et administrateurs élus par des responsables de l’ANP qui lui étaient fidèles. Il s’est ensuite nommé président de l’organisation financière palestinienne qui a été créée par la Banque mondiale pour contrôler la plupart des fonds d’aide destinés à aider la nouvelle entité palestinienne. ^[103]

Arafat a créé une force de police palestinienne, appelée Service de sécurité préventive (PSS), qui est devenue active le 13 mai 1994. Elle était principalement composée de soldats de l’APL et de volontaires étrangers palestiniens. Arafat a nommé Mohammed Dahlan et Jibril Rajoub à la tête du PSS. ^[103] Amnesty International a accusé Arafat et la direction de l’ANP de ne pas avoir enquêté de manière adéquate sur les abus commis par le PSS (y compris la torture et les homicides illégaux) contre les opposants politiques et les dissidents ainsi que sur les arrestations de militants des droits humains. ^[106]

En novembre et décembre 1995, Arafat a visité des dizaines de villes et villages palestiniens qui ont été évacués par les forces israéliennes, notamment Jénine , Ramallah, al-Bireh , Naplouse, Qalqilyah et Tulkarem , les déclarant “libérées”. L’ANP a également pris le contrôle du service postal de Cisjordanie au cours de cette période. ^[107] Le 20 janvier 1996, Arafat a été élu président de l’ANP, avec une majorité écrasante de 88,2 % (l’autre candidat était l’organisateur caritatif Samiha Khalil ). Cependant, parce que le Hamas, le DFLP et d’autres mouvements d’opposition populaire ont choisi de boycotter les élections présidentielles, les choix étaient limités. La victoire écrasante d’Arafat a garanti au Fatah 51 des 88 sièges du CLP. Après l’élection d’Arafat au poste de président de l’ANP, on l’a souvent appelé le Ra’is (littéralement président en arabe), bien qu’il se soit qualifié de « général ». ^[108] En 1997, le PLC a accusé la branche exécutive de l’ANP de mauvaise gestion financière provoquant la démission de quatre membres du cabinet d’Arafat. Arafat a refusé de démissionner de son poste. ^[109]

Autres accords de paix

Arafat avec les membres du cabinet de l’ANP Yasser Abed Rabbo (à gauche) et Nabil Shaath (à droite) lors d’une réunion à Copenhague , 1999

Au milieu de l’année 1996, Benjamin Netanyahu est élu Premier ministre d’Israël . Les relations palestino-israéliennes sont devenues encore plus hostiles en raison de la poursuite du conflit. ^[110] Malgré l’accord Israël-OLP, Netanyahu s’est opposé à l’idée d’un État palestinien. ^[111] En 1998, le président américain Bill Clinton a persuadé les deux dirigeants de se rencontrer. Le mémorandum de Wye River qui en a résulté a détaillé les mesures à prendre par le gouvernement israélien et l’ANP pour achever le processus de paix. ^[112]

Arafat avec Ehud Barak et Bill Clinton au Sommet de Camp David , 2000

Arafat a poursuivi les négociations avec le successeur de Netanyahu, Ehud Barak , lors du sommet de Camp David 2000 en juillet 2000. En partie à cause de sa propre politique (Barak était du parti travailliste de gauche , alors que Netanyahu était du parti de droite Likoud ) et en partie à cause de l’insistance pour compromis du président Clinton, Barak a offert à Arafat un État palestinien sur 73 % de la Cisjordanie et sur toute la bande de Gaza. Le pourcentage de souveraineté palestinienne s’étendrait à 90 % sur une période de dix à vingt-cinq ans. L’offre comprenait également le retour d’un petit nombre de réfugiés et une indemnisation pour ceux qui n’étaient pas autorisés à rentrer. Les Palestiniens auraient également la « garde » du Mont du Temple, la souveraineté sur tous les lieux saints islamiques et chrétiens, et trois des quatre quartiers de la Vieille ville de Jérusalem. Arafat a rejeté l’offre de Barak et a refusé de faire une contre-offre immédiate. ^[99] Il a dit au président Clinton que “le dirigeant arabe qui abandonnerait Jérusalem n’est pas encore né”. ^[113]

Après le déclenchement de la Seconde Intifada en septembre 2000 , les négociations se sont poursuivies au sommet de Taba en janvier 2001 ; cette fois, Ehud Barak s’est retiré des pourparlers pour faire campagne aux élections israéliennes. En octobre et décembre 2001, les attentats-suicides commis par des groupes militants palestiniens se sont multipliés et les contre-attaques israéliennes se sont intensifiées. Suite à l’élection d’ Ariel Sharon en février, le processus de paix s’est effondré. Les élections palestiniennes prévues pour janvier 2002 ont été reportées – la raison invoquée était l’incapacité de faire campagne en raison des conditions d’urgence imposées par l’Intifada, ainsi que les incursions des FDI et les restrictions à la liberté de mouvementdans les territoires palestiniens. Le même mois, Sharon a ordonné qu’Arafat soit confiné à son quartier général de Mukata’a à Ramallah , suite à une attaque dans la ville israélienne de Hadera ; ^[113] Le président américain George W. Bush a soutenu l’action de Sharon, affirmant qu’Arafat était « un obstacle à la paix ». ^[114]

Survie politique

Lire des médias Images d’Arafat parlant et rencontrant des dirigeants internationaux

La longue survie personnelle et politique d’Arafat a été considérée par la plupart des commentateurs occidentaux comme un signe de sa maîtrise de la guerre asymétrique et de son talent de tacticien, étant donné la nature extrêmement dangereuse de la politique au Moyen-Orient et la fréquence des assassinats. ^[115] Certains commentateurs croient que sa survie était en grande partie due à la crainte d’Israël qu’il puisse devenir un martyr pour la cause palestinienne s’il était assassiné ou même arrêté par Israël. ^[116] D’autres pensent qu’Israël s’est abstenu d’agir contre Arafat parce qu’il craignait moins Arafat que le Hamaset les autres mouvements islamistes gagnent du terrain sur le Fatah. Le réseau complexe et fragile des relations entre les États-Unis, Israël, l’Arabie saoudite et d’autres États arabes a également contribué à la longévité d’Arafat à la tête des Palestiniens. ^[115]

Israël a tenté d’assassiner Arafat à plusieurs reprises, mais n’a jamais utilisé ses propres agents, préférant plutôt « tourner » les Palestiniens vers la cible visée, en utilisant généralement le chantage. ^[117] Selon Alan Hart, la spécialité du Mossad est le poison. ^[117] Selon Abu Iyad, deux tentatives ont été faites sur la vie d’Arafat par le Mossad israélien et la direction militaire en 1970. ^[118]En 1976, Abu Sa’ed, un agent palestinien travaillant pour le Mossad, a été enrôlé dans un complot visant à mettre des pastilles empoisonnées qui ressemblaient à des grains de riz dans la nourriture d’Arafat. Abu Iyad explique qu’Abu Sa’ed a avoué après avoir reçu l’ordre d’aller de l’avant, expliquant qu’il n’a pas pu aller jusqu’au bout du complot parce qu’« il était avant tout un Palestinien et sa conscience ne le laisserait pas faire. ” ^[119] Arafat a affirmé dans une interview de 1988 avec Time qu’en raison de sa peur d’être assassiné par les Israéliens, il n’a jamais dormi au même endroit deux nuits de suite. ^[120]

Relations avec le Hamas et d’autres groupes militants

La capacité d’Arafat à s’adapter à de nouvelles situations tactiques et politiques a peut-être été mise à l’épreuve par la montée des organisations du Hamas et du JIP , des groupes islamistes adoptant des politiques de rejet avec Israël. Ces groupes ont souvent bombardé des cibles non militaires, telles que des centres commerciaux et des cinémas, pour augmenter les dommages psychologiques et les pertes civiles. Dans les années 1990, ces groupes semblaient menacer la capacité d’Arafat à maintenir ensemble une organisation nationaliste unifiée avec un objectif d’État. ^[115]

Une attaque menée par des militants du Hamas en mars 2002 a tué 29 civils israéliens célébrant la Pâque , dont de nombreux seniors. ^[121] En réponse, Israël a lancé l’opération Bouclier défensif , une offensive militaire majeure dans les principales villes de Cisjordanie . Mahmoud al-Zahar , un dirigeant du Hamas à Gaza, a déclaré en septembre 2010 qu’Arafat avait ordonné au Hamas de lancer ce qu’il a appelé des “opérations militaires” contre Israël en 2000 lorsqu’Arafat a estimé que les négociations avec Israël n’aboutiraient pas. ^[122]

Certains responsables du gouvernement israélien ont estimé en 2002 que le sous-groupe armé du Fatah, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, avait lancé des attaques contre Israël afin de concurrencer le Hamas. ^[123] Le 6 mai 2002, le gouvernement israélien a publié un rapport, basé en partie sur des documents, qui auraient été saisis lors du raid israélien sur le quartier général d’Arafat à Ramallah, qui aurait inclus des copies de documents signés par Arafat autorisant le financement des Brigades des martyrs d’al-Aqsa. Activités. Le rapport impliquait Arafat dans “la planification et l’exécution d’attaques terroristes”. ^[124]

Tentatives de marginalisation

Les tentatives persistantes du gouvernement israélien d’identifier un autre dirigeant palestinien pour représenter le peuple palestinien ont échoué. Arafat bénéficiait du soutien de groupes qui, compte tenu de sa propre histoire, auraient normalement été assez réticents à traiter avec lui ou à le soutenir. Marwan Barghouti (un chef des Brigades des martyrs d’al-Aqsa) est apparu comme un remplaçant possible pendant la deuxième Intifada, mais Israël l’a fait arrêter pour avoir prétendument été impliqué dans le meurtre de vingt-six civils, et il a été condamné à cinq peines à perpétuité. ^[125]

Arafat a finalement été autorisé à quitter son enceinte le 2 mai 2002 après d’intenses négociations ayant abouti à un règlement : six militants du FPLP, dont le secrétaire général de l’organisation Ahmad Saadat , recherché par Israël, qui s’était terré avec Arafat dans son enceinte, serait transféré à la détention internationale à Jéricho . Après la remise des hommes recherchés, le siège a été levé. ^[126] Avec cela, et la promesse qu’il lancerait un appel aux Palestiniens pour qu’ils cessent les attaques contre les Israéliens, Arafat a été libéré. Il a lancé un tel appel le 8 mai. Le 19 septembre 2002, Tsahal a en grande partie démoli l’enceinte avec des bulldozers blindés afin d’isoler Arafat. ^{[127] [128] [129]}En mars 2003, Arafat a cédé son poste de Premier ministre à Mahmoud Abbas sous la pression des États-Unis. ^[130]

Le Cabinet de sécurité israélien a décidé le 11 septembre 2003 qu'”Israël agira pour supprimer cet obstacle [Arafat] de la manière, au moment et selon les modalités qui seront décidées séparément”. ^[131] Des membres du cabinet et des responsables israéliens ont fait allusion à la mort d’Arafat, ^{[132] [133] [134]} l’armée israélienne avait commencé à se préparer à une éventuelle expulsion d’Arafat dans un proche avenir, ^{[135] [136]} et beaucoup craignaient pour sa vie . . Des militants pacifistes israéliens de Gush Shalom , des membres de la Knesset et d’autres sont entrés dans l’ enceinte présidentielle prêts à servir de bouclier humain. ^{[137] [138]}L’enceinte est restée assiégée jusqu’au transfert d’Arafat dans un hôpital français, peu avant sa mort.

En 2004, le président Bush a rejeté Arafat comme partenaire de négociation, affirmant qu’il avait « échoué en tant que dirigeant », et l’a accusé d’avoir sapé Abbas lorsqu’il était Premier ministre (Abbas a démissionné la même année où il a obtenu le poste). ^[139] Arafat avait une relation mitigée avec les dirigeants d’autres nations arabes. Son soutien de la part des dirigeants arabes avait tendance à augmenter chaque fois qu’il était sous la pression d’Israël ; par exemple, lorsqu’Israël a déclaré en 2003 qu’il avait pris la décision, en principe, de l’expulser de la Cisjordanie contrôlée par Israël. ^[113] Dans une interview avec le réseau d’information arabe Al Jazeera , Arafat a répondu à la suggestion d’Ariel Sharon qu’il soit exilé des territoires palestiniensde façon permanente, en déclarant : « Est-ce sa patrie [de Sharon] ou la nôtre ? Nous avons été plantés ici avant la venue du prophète Abraham, mais il semble qu’ils [les Israéliens] ne comprennent pas l’histoire ou la géographie. ^[113]

Transactions financières

Dans le cadre des accords de paix d’Oslo, Israël s’est engagé à déposer les reçus de TVA sur les biens achetés par les Palestiniens dans le Trésor palestinien. Jusqu’en 2000, ces fonds étaient transférés directement sur les comptes personnels d’Arafat à la Banque Leumi , à Tel-Aviv. ^[140]

En août 2002, le chef du renseignement militaire israélien a allégué que la richesse personnelle d’Arafat était de l’ordre de 1,3 milliard de dollars américains. ^[141] En 2003, le Fonds monétaire international (FMI) a mené un audit de l’ANP et a déclaré qu’Arafat avait détourné 900 millions de dollars de fonds publics vers un compte bancaire spécial contrôlé par lui-même et le conseiller économique et financier en chef de l’ANP. Cependant, le FMI n’a pas affirmé qu’il y avait des irrégularités, et il a spécifiquement déclaré que la plupart des fonds avaient été utilisés pour investir dans des actifs palestiniens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. ^{[142] [143]}

Cependant, en 2003, une équipe de comptables américains – engagés par le propre ministère des Finances d’ Arafat – a commencé à examiner les finances d’Arafat. Dans ses conclusions, l’équipe a affirmé qu’une partie de la richesse du dirigeant palestinien se trouvait dans un portefeuille secret d’une valeur de près d’un milliard de dollars, avec des investissements dans des entreprises comme une usine d’embouteillage Coca-Cola à Ramallah , une société tunisienne de téléphonie mobile et des fonds de capital-risque dans le États-Unis et les îles Caïmans . Le chef de l’enquête a déclaré que “bien que l’argent du portefeuille provienne de fonds publics comme les impôts palestiniens, pratiquement rien n’a été utilisé pour le peuple palestinien ; tout était contrôlé par Arafat. Et aucune de ces transactions n’a été rendue publique”. ^[144]Une enquête menée par le General Accounting Office a révélé qu’Arafat et l’OLP détenaient plus de 10 milliards de dollars d’actifs, même au moment où il déclarait publiquement faillite. ^[145]

Bien qu’Arafat ait vécu un style de vie modeste, Dennis Ross , ancien négociateur pour le Moyen-Orient des présidents George HW Bush et Bill Clinton, a déclaré que “l’argent ambulant” d’Arafat finançait un vaste système de clientélisme connu sous le nom de néopatrimonialisme . Selon Salam Fayyad – un ancien responsable de la Banque mondiale qu’Arafat a nommé ministre des Finances de l’ANP en 2002 – les monopoles d’Arafat sur les produits de base pourraient être considérés à juste titre comme une escroquerie de son propre peuple, “en particulier à Gaza qui est plus pauvre, ce qui est totalement inacceptable et immoral.”) seule. ^[144]

Fuad Shubaki, ancien assistant financier d’Arafat, a déclaré au service de sécurité israélien Shin Bet qu’Arafat avait utilisé plusieurs millions de dollars d’aide pour acheter des armes et soutenir des groupes militants. ^[146] Au cours de l’ opération Bouclier défensif d’ Israël, l’armée israélienne a récupéré de la monnaie et des documents contrefaits au quartier général d’Arafat à Ramallah. Les documents montraient qu’en 2001, Arafat avait personnellement approuvé les paiements aux militants du Tanzim . ^[147] Les Palestiniens ont affirmé que la fausse monnaie avait été confisquée à des éléments criminels. ^[148]

Maladie et mort

Tentatives d’assassinat israéliennes infructueuses

Le gouvernement israélien a tenté pendant des décennies d’ assassiner Arafat, notamment en tentant d’intercepter et d’abattre des avions privés et des avions de ligne commerciaux sur lesquels il était censé voyager. ^[149] L’assassinat a été initialement attribué à Césarée, l’ unité du Mossad responsable des nombreux assassinats ciblés d’Israël. Abattre un avion de ligne commercial dans l’espace aérien international au-dessus d’eaux très profondes a été jugé préférable pour rendre la récupération de l’épave, et donc l’enquête, plus difficile. ^[149] Après l’invasion du Liban par Israël en 1982 , le ministre israélien de la Défense Ariel Sharona créé un code de groupe de travail spécial nommé “Salt Fish” dirigé par les experts des opérations spéciales Meir Dagan et Rafi Eitan pour suivre les mouvements d’Arafat au Liban pour le tuer parce que Sharon considérait Arafat comme un “assassin juif” et un symbole important, les symboles étant aussi importants que corps compte dans une guerre contre une organisation terroriste. Le groupe de travail Salt Fish a orchestré le bombardement des bâtiments où Arafat et les hauts dirigeants de l’OLP étaient censés séjourner. Plus tard rebaptisée “Operation Goldfish”, des agents israéliens ont suivi le journaliste israélien Uri Avneryà une rencontre avec Arafat dans une autre tentative infructueuse de le tuer. En 2001, Sharon, en tant que Premier ministre, aurait pris l’engagement de mettre fin aux tentatives d’assassinat d’Arafat. Cependant, suite à l’assassinat réussi par Israël en mars 2004 du cheikh Ahmed Yassine , l’un des fondateurs du mouvement Hamas, Sharon a déclaré en avril 2004 que « mon engagement n’existe plus ». ^[149]

Santé défaillante

Les premiers rapports sur la santé défaillante d’Arafat par ses médecins pour ce que son porte-parole a qualifié de grippe sont arrivés le 25 octobre 2004, après qu’il eut vomi lors d’une réunion du personnel. Son état s’est détérioré dans les jours suivants. ^[150] Suite aux visites d’autres médecins, y compris des équipes de Tunisie, de Jordanie et d’Égypte – et à l’accord d’Israël pour lui permettre de voyager – Arafat a été transporté de Ramallah en Jordanie par un hélicoptère militaire jordanien et de là en France sur un hélicoptère militaire français. avion. Il est admis à l’ hôpital militaire Percy de Clamart , en banlieue parisienne. ^{[151] [152] [153]} Le 3 novembre, il était tombé dans un coma progressivement approfondi. ^[154]

Arafat a été déclaré mort à 03h30 UTC le 11 novembre 2004 à l’âge de 75 ans de ce que les médecins français ont appelé un accident vasculaire cérébral hémorragique massif ( AVC hémorragique ). ^{[155] [156]} Initialement, les dossiers médicaux d’Arafat ont été retenus par de hauts responsables palestiniens et la femme d’Arafat a refusé une autopsie. ^[157] Les médecins français ont également déclaré qu’Arafat souffrait d’une maladie du sang connue sous le nom de coagulation intravasculaire disséminée , bien que la cause de cette maladie ne soit pas concluante. ^{[158] [159]} Lorsque la mort d’Arafat a été annoncée, le peuple palestinien est entré dans un état de deuil, avec desdes prières de deuil ont été émises par les haut-parleurs des mosquées de toute la Cisjordanie et de la bande de Gaza, et des pneus ont brûlé dans les rues. ^[160] L’Autorité palestinienne et les camps de réfugiés au Liban ont déclaré 40 jours de deuil. ^{[161] [162]}

Funérailles

Tombe “temporaire” d’Arafat à Ramallah , 2004

Le 11 novembre 2004, une garde d’honneur de l’ armée française a organisé une brève cérémonie pour Arafat, avec son cercueil drapé d’un drapeau palestinien . Un orchestre militaire a joué les hymnes nationaux français et palestinien et une marche funèbre de Chopin. ^[163] Le président français Jacques Chirac s’est tenu seul à côté du cercueil d’Arafat pendant environ dix minutes dans une dernière démonstration de respect pour Arafat, qu’il a salué comme “un homme de courage”. ^[164] Le lendemain, le corps d’Arafat a été transporté de Paris à bord d’un avion de transport de l’armée de l’air française au Caire , en Égypte, pour de brefs funérailles militaires là-bas, en présence de plusieurs chefs d’État, premiers ministres et ministres des Affaires étrangères.^[165] Le plus haut dignitaire religieux musulman d’Égypte, Sayed Tantawi , a dirigé les prières de deuil précédant le cortège funèbre. ^[151]

Garde d’honneur au garde-à-vous sur la pierre tombale de Yasser Arafat dans le mausolée , inauguré le 10 novembre 2007 au siège présidentiel de l’ANP à Ramallah

Israël a refusé le souhait d’Arafat d’être enterré près de la mosquée Al-Aqsa ou n’importe où à Jérusalem , invoquant des problèmes de sécurité. ^[166] Israël craignait également que son enterrement ne renforce les revendications palestiniennes sur Jérusalem-Est. ^[167] Suite à la procession du Caire, Arafat a été “temporairement” enterré au sein de la Mukataa à Ramallah ; des dizaines de milliers de Palestiniens ont assisté à la cérémonie. ^[151] Arafat a été enterré dans un cercueil de pierre plutôt que de bois, et le porte-parole palestinien Saeb Erekat a déclaré qu’Arafat serait réenterré à Jérusalem-Est après l’établissement d’un État palestinien. D’ après Cheikh Taissir Tamimia découvert qu’Arafat avait été enterré de manière inappropriée et dans un cercueil – ce qui n’est pas conforme à la loi islamique – Arafat a été réenterré le matin du 13 novembre vers 3 heures du matin. ^[168] Le 10 novembre 2007, avant le troisième anniversaire de la mort d’Arafat, le président Mahmoud Abbas a dévoilé un mausolée pour Arafat près de sa tombe en sa commémoration. ^[169]

Théories sur la cause de la mort

Mausolée d’Arafat

De nombreuses théories ont circulé concernant la mort d’Arafat, la plus importante étant l’empoisonnement ^{[170] [171] [172] [173]} (peut-être par le polonium ) et ^[174] les maladies liées au SIDA , ^{[175] [176] [177]} comme ainsi qu’une maladie du foie ^[178] ou un trouble plaquettaire . ^[179]

En septembre 2005, un expert israélien du SIDA a affirmé qu’Arafat portait tous les symptômes du SIDA sur la base des dossiers médicaux obtenus. ^[175] Mais d’autres, dont Patrice Mangin de l’ Université de Lausanne et le New York Times , n’étaient pas d’accord avec cette affirmation, insistant sur le fait que le dossier d’Arafat indiquait qu’il était hautement improbable que la cause de sa mort soit le SIDA. ^{[180] [181]} le docteur personnel d’Arafat Ashraf al-Kurdi et l’aide Bassam Abu Sharif ont soutenu qu’Arafat a été empoisonné, ^{[170] [171]} peut-être par le thallium . ^[172] Un médecin israélien chevronné a conclu qu’Arafat était mort d’une intoxication alimentaire.^[175] Les responsables israéliens et palestiniens ont démenti les affirmations selon lesquelles Arafat aurait été empoisonné. ^{[175] [182]} Le ministre palestinien des Affaires étrangères Nabil Shaath a exclu l’empoisonnement après des entretiens avec les médecins français d’Arafat. ^[182]

Le 4 juillet 2012, Al Jazeera a publié les résultats d’une enquête de neuf mois, qui a révélé qu’aucune des causes de la mort d’Arafat suggérées dans plusieurs rumeurs ne pouvait être vraie. Des tests effectués par des experts scientifiques suisses ont trouvé des traces de polonium en quantités bien supérieures à ce qui pourrait se produire naturellement sur les effets personnels d’Arafat. ^{[180] [183]} ​​Le 12 octobre 2013, la revue médicale britannique The Lancet a publié un article évalué par des experts suisses sur l’analyse des 38 échantillons de vêtements et effets personnels d’Arafat et de 37 échantillons de référence connus pour être du polonium. libre, suggérant qu’Arafat aurait pu mourir d’un empoisonnement au polonium. ^{[184] [185]}

Le 27 novembre 2012, trois équipes d’enquêteurs internationaux, une équipe française, une équipe suisse et une équipe russe, ont prélevé des échantillons du corps d’Arafat et du sol environnant dans le mausolée de Ramallah , pour mener une enquête indépendamment les unes des autres. ^{[186] [187] [188]}

Le 6 novembre 2013, Al Jazeera a rapporté que l’équipe médico-légale suisse avait trouvé des niveaux de polonium dans les côtes et le bassin d’Arafat 18 à 36 fois la moyenne. Selon l’équipe d’experts suisses (comprenant notamment des experts en radio-chimie, radio-physique et médecine légale), sur une échelle de probabilité allant de un à six, la mort par empoisonnement au polonium est d’environ cinq. ^[185] Alors qu’Al Jazeera a rapporté que le scientifique était “confiant jusqu’à un niveau de 83 pour cent” qu’un empoisonnement au polonium s’était produit, mais François Bochud (le chef de l’équipe suisse) a précisé à Al Jazeera que ce n’était pas le cas et que l’échelle ne permet pas une division simple comme celle-ci ; il a seulement déclaré que l’hypothèse d’empoisonnement par le polonium est “raisonnablement étayée”. ^{[189] [190] [191] [185]}Le biologiste médico-légal Nathan Lents du John Jay College of Criminal Justice, a déclaré que les résultats du rapport sont cohérents avec un possible empoisonnement au polonium, mais “il n’y a certainement pas de preuve irréfutable ici”. Derek Hill, professeur de sciences radiologiques à l’University College de Londres qui n’a pas participé à l’enquête, a déclaré : “Je dirais que ce n’est clairement pas une preuve accablante, et il y a un risque de contamination (des échantillons), mais c’est une preuve assez forte signal. … Il semble probable que ce qu’ils font est de donner une interprétation très prudente de données solides.” ^[192]

Le 26 décembre 2013, une équipe de scientifiques russes a publié un rapport indiquant qu’ils n’avaient trouvé aucune trace d’empoisonnement radioactif – une découverte qui a eu lieu après que le rapport français a trouvé des traces de l’isotope radioactif polonium. Vladimir Uiba, le chef de l’Agence fédérale médicale et biologique, a déclaré qu’Arafat était mort de causes naturelles et que l’agence n’avait pas l’intention de procéder à d’autres tests. ^[193] Contrairement au rapport suisse, les rapports français et russe n’ont pas été rendus publics à l’époque. ^[185] Les experts suisses ont lu les rapports français et russe et ont fait valoir que les données radiologiques mesurées par les autres équipes étayaient leurs conclusions d’un décès probable par empoisonnement au polonium. ^[185]En mars 2015, un procureur français a clos une enquête française de 2012, déclarant que des experts français avaient déterminé que la mort d’Arafat était de cause naturelle et que les traces de polonium et de plomb trouvées étaient environnementales. ^[194]

Héritage

Les lieux nommés en son honneur comprennent:

• Hôpital gouvernemental Martyr Yasser Arafat
• Coupe Yasser Arafat
• Aéroport international Yasser Arafat

Voir également

• Liste des membres du Fatah
• Controverses sur le prix Nobel

Notes et références

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Lectures complémentaires

Vidéo externe
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Liens externes

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• Données de Wikidata

• Yasser Arafat sur Nobelprize.org
• Yasser Arafat (1929-2004) au PASSIA
• Une vie rétrospective : Yasser Arafat , Le temps
• Apparitions sur C-SPAN
• Yasser Arafat à IMDb
• Œuvres de ou sur Yasser Arafat dans les bibliothèques ( catalogue WorldCat )
• Yasser Arafat a recueilli des nouvelles et des commentaires au Jerusalem Post
• “Yasser Arafat a recueilli des nouvelles et des commentaires” . Le New York Times .
• Yasser Arafat à Curlie

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