Extrémisme islamique

By Editors Team on May 27, 2022
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L’extrémisme islamique , l’extrémisme islamiste ou l’islam radical désignent les croyances et les comportements extrémistes associés à la religion islamique . Ce sont des termes controversés avec des définitions variées, allant des compréhensions académiques à l’idée que toutes les idéologies autres que l’Islam ont échoué et sont inférieures à l’Islam. [1] Cela peut également s’étendre à d’ autres sectes de l’islam qui ne partagent pas de telles croyances. Les définitions politiques incluent celle utilisée par le gouvernement du Royaume-Uni , qui comprend l’extrémisme islamique comme toute forme d’ islam .qui s’oppose à “la démocratie, l’état de droit, la liberté individuelle et le respect mutuel et la tolérance des différentes confessions et croyances”. [2]

Manifestations de films anti-islam à Sydney en 2012

Il ne doit pas être confondu avec l’intégrisme islamique ou l’islamisme , le premier étant défini comme un mouvement de musulmans qui sont d’avis que les Pays à majorité musulmane devraient revenir aux principes fondamentaux d’un État islamique et le second étant un type d’ islam politique , bien que certains considèrent à la fois le fondamentalisme islamique et l’islamisme comme des formes d’extrémisme islamique. Le terrorisme islamique et le djihadisme sont très souvent le résultat de l’extrémisme islamique, mais pas dans tous les cas.

Définitions

Définition académique

La définition académique de l’Islam radical comprend deux parties :

  • La première étant : la pensée islamique qui affirme que toutes les idéologies autres que l’Islam, qu’elles soient associées à l’Occident (capitalisme ou démocratie) ou à l’Orient (communisme ou socialisme) ont échoué et ont démontré leur faillite. [1]
  • La seconde étant : la pensée islamique qui affirme que les régimes (semi)laïcs ont tort en raison de leur négligence envers l’islam. [3]

Définition des Hautes Cours du Royaume-Uni

Les Hautes Cours du Royaume-Uni ont statué dans deux affaires sur l’extrémisme islamique et en ont fourni la définition.

En dehors de celles-ci, deux définitions majeures ont été proposées pour l’extrémisme islamique, utilisant parfois des aspects qui se chevauchent mais aussi des aspects distincts des interprétations extrêmes et des poursuites de l’ idéologie islamique :

  • L’utilisation de tactiques violentes telles que les attentats à la bombe et les assassinats pour atteindre les objectifs islamiques perçus (voir Jihadisme ; ou Zeyno Baran , chercheur principal et directeur du Centre pour la politique eurasienne à l’ Institut Hudson , préfère le terme d’ extrémisme islamiste ) [4]
  • Une vision extrêmement conservatrice de l’islam [5] , qui n’implique pas nécessairement la violence [6] (voir aussi Fondamentalisme islamique [Baran préfère encore le terme islamisme ]). [4]

Décisions de la Haute Cour du Royaume-Uni

Deux affaires de la Haute Cour du Royaume-Uni traitent explicitement de la question de l’extrémisme islamique. [7]

  • Mai 2016 : Appel de la Crown Court et de la Central Criminal Court : plusieurs affaires individuelles examinées ensemble. [8]
  • Octobre 2016 : Dans lequel le juge a conclu que l’imam Shakeel Begg est un extrémiste islamique, et ne confirme pas l’affirmation de Begg selon laquelle la BBC l’avait diffamé en le disant. [9]

Appel de mai 2016

Le juge se réfère à plusieurs motifs : l’article 20 de la loi de 2006 ; la définition du “terrorisme” à l’article 1 de la loi de 2000 sur le terrorisme et la décision de la Cour suprême dans R v Gul . [8]

Octobre 2016 Affaire Shakeel Begg

Begg, une personnalité publique musulmane de premier plan et imam du Centre islamique de Lewisham depuis 1998, a perdu son procès en diffamation contre la BBC en 2016 . Cette affaire est remarquable car le juge énumère une définition en 10 points de l’extrémisme islamique qu’il a utilisée pour déterminer l’affaire :

Dans les découvertes de Charles Haddon-Cave , il écrit : [9]

Positions islamiques extrémistes

118. À mon avis, les éléments suivants constituent des positions islamiques “extrémistes” (ou des indices de celles-ci).

  • D’abord, une vision « manichéenne » du monde. Une vision du monde « manichéenne » totale et éternelle est un principe central de l’extrémisme islamique violent. Il divise le monde strictement en « nous » contre « eux » : ceux qui sont bénis ou sauvés (c’est-à-dire le « bon type » de musulmans) d’une part et ceux qui doivent être damnés pour l’éternité (c’est-à-dire le « mauvais type »). de Muslim et de tous les autres) d’autre part. Pour les extrémistes islamiques violents, le “mauvais type” de musulman comprend les musulmans sunnites modérés, tous les musulmans chiites et bien d’autres qui sont “mets pour l’épée” et peuvent être tués, et quiconque s’associe ou collabore” avec eux…
  • Deuxièmement, la réduction du jihad (effort pour la cause de Dieu) au qital (combat armé) (« le Petit Jihad »)…
  • Troisièmement, l’ignorance ou le mépris des conditions de la déclaration du jihad armé (qital), c’est-à-dire les conditions doctrinales islamiques établies pour la déclaration du combat armé (qital) énoncées ci-dessus…
  • Quatrièmement, l’ignorance ou le mépris des règles strictes régissant la conduite du jihad armé, c’est-à-dire les stipulations du Coran et de la Sunna concernant l’éthique de la conduite du qital énoncées ci-dessus. Ainsi, l’usage d’une violence excessive, les attaques contre des civils, la violence “suicide” aveugle et la torture ou le meurtre de prisonniers constitueraient une violation de ces règles du jihad…
  • Cinquièmement, préconiser le combat armé pour la défense de l’islam (qital) en tant qu’obligation religieuse individuelle universelle (fard al ‘ayn)…
  • Sixièmement, toute interprétation de la Shari’a (c’est-à-dire la loi religieuse établie par le Coran et la Sunna) qui nécessiterait d’enfreindre la “loi du pays”…
  • Septièmement, la classification de tous les non-musulmans comme incroyants (kuffar)…
  • Huitièmement, la doctrine extrême de l’islamisme salafiste selon laquelle les préceptes de la foi musulmane annulent et remplacent tous les autres liens naturels, tels que ceux de la famille, de la parenté et de la nation…
  • Neuvièmement, la citation avec approbation de la fatwa (opinions juridiques) des érudits islamiques qui épousent une vision extrémiste…
  • Dixièmement, tout enseignement qui, expressément ou implicitement, encourage les musulmans à s’engager dans, ou à soutenir, le terrorisme ou la violence au nom d’Allah. [9] [10]

Principales influences de l’islam radical

Islam primitif

Selon la définition académique de l’islam radical, la deuxième condition pour que quelque chose soit appelé islam radical, c’est qu’il soit antigouvernemental. Par conséquent, un gouvernement est une condition pour l’Islam radical. Cependant, même si la paix de Westphalie a été établie en 1648 et a ainsi introduit l’ État-nation , les écrits des siècles de formation de l’histoire islamique ont une influence sur les écrits contemporains qui ont été inventés de manière radicale après l’établissement du concept d’État-nation dans le monde musulman . monde aussi. Les principales influences de l’islam radical qui découlent de l’islam primitif comprennent:

Kharijites

L’extrémisme islamique remonte aux débuts de l’histoire de l’Islam avec l’émergence des Kharijites au 7ème siècle de notre ère. [11] Le schisme original entre Kharijites , Sunnīs et Shīʿas parmi les musulmans a été contesté sur la succession politique et religieuse à la direction de la communauté musulmane ( Ummah ) après la mort du Prophète islamique Muhammad . [11] De leur position essentiellement politique, les Kharijites ont développé des doctrines extrêmes qui les distinguent des musulmans sunnites et chiites traditionnels. [11]Les shīʿas croient que ʿAlī ibn Abī Ṭālib est le véritable successeur de Muhammad, tandis que les sunnites considèrent qu’Abu Bakr occupe ce poste. Les Kharijites se sont séparés à la fois des chiites et des sunnites pendant la première fitna (la première guerre civile islamique); [11] ils étaient particulièrement connus pour avoir adopté une approche radicale du takfīr (excommunication), par laquelle ils déclaraient à la fois les musulmans sunnites et chiites comme étant soit des infidèles ( kuffār ), soit de faux musulmans ( munāfiḳūn ), et les jugeaient donc dignes de mort pour leur perception . apostasie ( ridda ).[11] [12] [13]

La tradition islamique fait remonter l’origine des Kharijities à la bataille entre ʿAlī et Mu’awiya à Siffin en 657 CE. Lorsque ʿAlī a été confronté à une impasse militaire et a accepté de soumettre le différend à l’arbitrage, certains membres de son parti lui ont retiré leur soutien. « Le jugement appartient à Dieu seul » (لاَ حُكْكْ إلَا لِلّهِ) devient le slogan de ces sécessionnistes. [11] Ils s’appelaient également al-Shurat (“les vendeurs”), pour refléter leur volonté de vendre leur vie en martyre . [14]

Ces Kharijites d’origine se sont opposés à la fois à ʿAlī et à Mu’awiya et ont nommé leurs propres dirigeants. Ils ont été vaincus de manière décisive par ʿAlī, qui a été à son tour assassiné par un Kharijite. Les Kharijites se sont engagés dans la guérilla contre les Omeyyades , mais ne sont devenus un mouvement avec lequel il fallait compter que pendant la deuxième Fitna (la deuxième guerre civile islamique) lorsqu’ils contrôlaient à un moment donné plus de territoire que n’importe lequel de leurs rivaux. Les Kharijites étaient, en fait, l’une des principales menaces à la candidature d’Ibn al-Zubayr au califat; pendant ce temps, ils contrôlaient Yamama et la majeure partie du sud de l’Arabie, et capturaient la ville oasis d’al-Ta’if. [14]

Les Azariqa, considérés comme la faction extrême des Kharijites, contrôlaient des parties de l’ouest de l’Iran sous les Omeyyades jusqu’à ce qu’ils soient finalement réprimés en 699 CE. Les Kharijites ibadites plus modérés ont vécu plus longtemps, continuant à exercer le pouvoir politique en Afrique du Nord et de l’Est et en Arabie orientale pendant la période abbasside . En raison de leur empressement à déclarer n’importe quel adversaire comme apostat, les kharijites extrêmes avaient tendance à se fragmenter en petits groupes. L’un des rares points que les divers groupes dissidents kharijites avaient en commun était leur vision du califat, qui différait des autres théories musulmanes sur deux points.

  • Premièrement, ils étaient des égalitaristes de principe, estimant que tout musulman pieux (“même un esclave éthiopien “) peut devenir calife et que l’affiliation familiale ou tribale est sans conséquence. Les seules exigences pour le leadership sont la piété et l’acceptation par la communauté.
  • Deuxièmement, ils ont convenu qu’il est du devoir des croyants de déposer tout dirigeant qui tombe dans l’erreur. Ce deuxième principe avait de profondes implications pour la théologie kharijite. Appliquant ces idées aux débuts de l’histoire du califat, les Kharijites n’acceptent qu’Abu Bakr et ‘Umar comme califes légitimes. Du califat de ‘Uthman, ils ne reconnaissent que les six premières années comme légitimes, et ils rejettent complètement ‘Ali.

Au moment où Ibn al-Muqaffa ‘a écrit son traité politique au début de la ‘période abbasside, les Kharijites n’étaient plus une menace politique significative, du moins au cœur de l’Islam . Cependant, le souvenir de la menace qu’ils avaient fait peser sur l’unité musulmane et du défi moral généré par leur pieux idéalisme pesait encore lourdement sur la pensée politique et religieuse musulmane. Même si les Kharijites ne pouvaient plus menacer, il fallait encore exaucer leurs fantômes. [14] Les Ibadis sont le seul groupe Kharijite à avoir survécu aux temps modernes.

Ibn Taymiyyah

Islam moderne

salafisme et wahhabisme

Le mouvement Salafiyya est un mouvement conservateur [15] Islahi (réforme) [16] au sein de l’islam sunnite qui a émergé dans la seconde moitié du XIXe siècle et prône un retour aux traditions des « ancêtres dévots » ( Salaf al-Salih ) . Il a été décrit comme le “mouvement islamique à la croissance la plus rapide”; chaque chercheur exprimant divers points de vue à travers le spectre social, théologique et politique. Les salafistes suivent une doctrine qui peut être résumée comme adoptant “une approche fondamentaliste de l’islam , imitant le prophète Mahomet et ses premiers disciples – al-salaf al-salih, les ‘pieux ancêtres’….Ils rejettent l’innovation religieuse, ou bid’ah , et soutiennent la mise en œuvre de la Charia (loi islamique).” [17] Le mouvement salafiste est souvent divisé en trois catégories : le groupe le plus important sont les puristes ( ou quiétistes ), qui évitent la politique ; le deuxième groupe est constitué par les militants militants , qui s’engagent en politique ; le troisième et dernier groupe sont les djihadistes , qui constituent une minorité [17] . -Mouvement djihadiste et ses sous-groupes [18]Ces dernières années, les doctrines djihadistes-salafistes ont souvent été associées aux insurrections armées de mouvements extrémistes islamiques et d’organisations terroristes ciblant des civils innocents, musulmans et non musulmans, comme al-Qaïda , ISIL/ISIS/IS/Daesh , Boko Haram , etc. [19] [20] [17] [18] Le deuxième groupe le plus important est celui des militants salafistes qui ont une longue tradition d’activisme politique, comme ceux qui opèrent dans des organisations comme les Frères musulmans , la principale organisation du monde arabe . mouvement islamiste . Au lendemain des répressions à grande échelle après le printemps arabe, accompagnés de leurs échecs politiques, les mouvements militants-salafistes ont connu un déclin. Les plus nombreux sont les quiétistes , qui croient au désengagement de la politique et acceptent l’allégeance aux gouvernements musulmans, aussi tyranniques soient-ils, pour éviter la fitna (chaos). [17]

Le mouvement wahhabite a été fondé et dirigé par le savant et théologien Ḥanbalī Muhammad ibn ʿAbd al-Wahhab , [21] [22] [23] un prédicateur religieux de la région de Najd en Arabie centrale , [24] [25] [26] [ 27] [28] et a contribué à l’ascension de la Maison des Saoud au pouvoir dans la péninsule arabique. [21] Ibn ʿAbd al-Wahhab a cherché à faire revivre et à purifier l’islam de ce qu’il percevait comme des croyances et pratiques religieuses populaires non islamiques en revenant à ce qu’il croyait être leprincipes fondamentaux de la religion islamique . [25] [26] [27] [28] Ses œuvres étaient généralement courtes, pleines de citations du Coran et de la littérature Hadith , comme son traité théologique principal et avant tout, Kitāb at-Tawḥīd ( arabe : كتاب التوحيد ; “Le Livre de l’Unité »). [25] [26] [27] [28] Il a enseigné que la principale doctrine de l’islam était l’ unicité et l’unité de Dieu ( tawḥīd ), et a dénoncé ce qu’il considérait comme des croyances et pratiques religieuses populaires parmi les musulmans qu’il considérait comme semblable àl’innovation hérétique ( bidʿah ) et le polythéisme ( shirk ). [25] [26] [27] [28]

Le wahhabisme a été décrit comme une branche conservatrice, stricte et fondamentaliste de l’islam sunnite, [29] avec des vues puritaines , [29] croyant en une interprétation littérale du Coran. [21] Les termes « wahhabisme » et « salafisme » sont parfois évoqués de manière interchangeable, bien que la désignation « wahhabite » soit spécifiquement appliquée aux adeptes de Muhammad ibn ʿAbd al-Wahhab et de ses doctrines réformistes . [21] L’étiquette “Wahhabite” n’a pas été revendiquée par ses partisans, qui se réfèrent généralement à al-Muwaḥḥidūn(“affirmateurs de la singularité de Dieu”), mais est plutôt employé par les érudits occidentaux ainsi que par ses détracteurs. [21] [22] [26] À partir du milieu des années 1970 et 1980 , la propagation internationale du salafisme et du wahhabisme au sein de l’islam sunnite [29] favorisé par le Royaume d’Arabie saoudite [24] [30] [31] et d’autres pays arabes États du golfe Persique a atteint ce que le politologue français Gilles Kepel a défini comme une « position de force prééminente dans l’expression mondiale de l’islam ». [32]

22 mois après les attentats du 11 septembre , alors que le FBI considérait al-Qaïda comme “la menace terroriste numéro un pour les États-Unis”, le journaliste Stephen Schwartz et le sénateur américain Jon Kyl l’ont explicitement déclaré lors d’une audition qui s’est déroulée en juin 2003 devant la sous-commission sur le terrorisme, la technologie et la sécurité intérieure du Sénat américain que “le wahhabisme est la source de l’ écrasante majorité des atrocités terroristes dans le monde d’aujourd’hui “. [33] Dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » mondiale, le wahhabisme a été accusé par le Parlement européen, divers analystes occidentaux de la sécurité et des groupes de réflexion comme la RAND Corporation , comme étant “une source de terrorisme mondial”. [33] [34] En outre, le wahhabisme a été accusé de provoquer la désunion dans la communauté musulmane ( Ummah ) et critiqué pour la destruction par ses adeptes de nombreux sites islamiques, culturels et historiques associés aux débuts de l’histoire de l’islam et à la première génération de musulmans. Musulmans ( la famille de Muhammad et ses compagnons ) en Arabie Saoudite. [35] [36] [37] [38]

Islam contemporain

La période contemporaine commence après 1924. Avec la défaite et la dissolution de l’Empire ottoman (1908-1922), le califat ottoman a également été aboli . Cet événement a fortement influencé la pensée islamique en général, mais aussi ce que l’on appellera plus tard la pensée islamique radicale. [39] Parmi les principaux penseurs qui ont écrit sur l’islam au 20e siècle, et en particulier sur le djihad , figurent :

Muhammad Abduh Rachid Rida Hassan al-Banna Abul A’la al-Maududi Sayyid Qutb Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri d’ Al-Qaïda ont promu le renversement des gouvernements laïcs. [40] [41] [42]

Sayyid Qutb , un idéologue islamiste égyptien et figure de proue des Frères musulmans en Égypte, a joué un rôle important dans la promotion de l’ idéologie panislamiste dans les années 1960. [43] Lorsqu’il a été exécuté par le Gouvernement égyptien sous le régime de Gamal Abdel Nasser , Ayman al-Zawahiri a formé l’organisation Jihad islamique égyptien pour remplacer le gouvernement par un État islamique qui refléterait les idées de Qutb pour le renouveau islamique auquel il aspirait. . [44] L’ idéologie qutbiste a eu une influence sur les mouvements djihadistes et les terroristes islamiquesqui cherchent à renverser les gouvernements laïcs, notamment Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri d’ al-Qaïda , [40] [41] [42] ainsi que le groupe terroriste salafiste-djihadiste ISIL/ISIS/IS/Daesh . [45] De plus, les livres de Qutb ont été fréquemment cités par Oussama ben Laden et Anwar al-Awlaki . [46] [47] [48] [49] [50] [51]

On pourrait dire que Sayyid Qutb a fondé le mouvement actuel de l’Islam radical. [42] [43] [52] À la différence des autres penseurs islamiques qui ont été mentionnés ci-dessus, Qutb n’était pas un apologiste . [52] Il était un dirigeant éminent des Frères musulmans et un idéologue islamiste très influent, [42] [52] et le premier à articuler ces principes anathémisants dans son magnum opus Fī ẓilāl al-Qurʾān ( À l’ombre du Qurʾān ) et son manifeste de 1966 Maʿālim fīl-ṭarīq ( Jalons ), qui a conduit à son exécution par le Gouvernement égyptien. [52][53] D’autres mouvements salafistes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et dans le monde musulman ont adopté nombre de ses principes islamistes. [42] [52]

Selon Qutb, la communauté musulmane ( Ummah ) s’est éteinte depuis plusieurs siècles et est revenue à la Jahiliyah (l’âge préislamique de l’ignorance) parce que ceux qui se disent musulmans n’ont pas suivi la Charia . [42] [52] Afin de restaurer l’islam , de ramener ses jours de gloire et de libérer les musulmans des étreintes de l’ignorance, Qutb a proposé d’éviter la société moderne, établissant une avant-garde calquée sur les premiers musulmans, prêchant et renforçant se préparer à la pauvreté ou même à la mort pour se préparer au djihad contre ce qu’il percevait comme le gouvernement/la société jahili , et les renverser.[42] [52] Qutbism , l’idéologie islamiste radicale dérivée des idées de Qutb, [42] a été dénoncée par de nombreux éminents érudits musulmans ainsi que par d’autres membres des Frères musulmans, comme Yusuf al-Qaradawi .

Groupes extrémistes islamiques actifs

Groupes

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Nom de groupe Bannière Domicile Dirigeants Force Victimes Idéologie
Al-Quaïda Afghanistan , Pakistan et région MENA Abdallah Azzam (fondateur)
Oussama ben Laden (1989-2011)
Ayman al-Zawahiri (présent)		 300–3 000 [54] [55] 4 400 victimes [56] Organisation terroriste sunnite islamiste et militante qui vise à “restaurer l’islam” et à établir de “vrais États islamiques “, à mettre en œuvre la Charia et à débarrasser le monde musulman de toute influence non musulmane en suivant la doctrine et les enseignements de l’idéologue et propagandiste islamiste égyptien Sayyid Qutb . [57] Le titre se traduit par “Organisation de la Base du Jihad”.
Al-Qaïda au Maghreb islamique Montagnes de Kabylie, Algérie Abdelmalek Droukdel 800–1 000+ [58] 200+ AQMI est une Organisation terroriste sunnite islamiste et militante qui vise à renverser le Gouvernement algérien et à le remplacer par un État islamique .
Al-Mourabitoun
alias al-Qaïda Afrique de l’Ouest 		Mali , Niger et Libye Mokhtar Belmokhtar Moins de 100 ans (revendication française) Tué 27 dans l’ attaque de l’hôtel de Bamako en 2015 . Branche affiliée d’ Al-Qaïda au Maghreb islamique mentionnée ci-dessus.
Ansar al-Charia au Yémen
alias Al-Qaïda dans la péninsule arabique 		Yémen Nasir al-Wuhayshi † (2011–15)
Qasim al-Raymi (2015 – présent) [59]		 2 000+ Plus de 250 tués dans l’ attentat à la bombe de Sana’a en 2012 et l’ attaque de Sana’a en 2013 . [60] AQPA est considérée comme la plus active [61] des branches d’Al-Qaïda, ou « franchises », qui ont émergé en raison de l’affaiblissement de la direction centrale. [62] Le gouvernement américain pense que l’AQPA est la branche la plus dangereuse d’al-Qaïda en raison de son accent sur l’attaque de «l’ennemi lointain» et de sa réputation de comploter des attaques contre des cibles à l’étranger. [60] [63]
Al-Qaïda dans le sous-continent indien Inde , Pakistan , Bangladesh et Birmanie Asim Omar 300 [64] [65] Réclamations 6 tués dans des assassinats. Tentative de détournement de frégate navale en 2014. L’ AQIS est une Organisation terroriste sunnite islamiste et militante qui vise à renverser les gouvernements du Pakistan , de l’Inde , du Myanmar et du Bangladesh afin d’établir un État islamique .
Boko Haram – Province d’Afrique de l’Ouest du califat de l’État islamique Nord -est du Nigeria , Tchad , Niger , Mali et nord du Cameroun [66] Mohammed Yusuf † (fondateur

2002 – 2009)
Abubakar Shekau (chef actuel)

 Les estimations varient entre 500 et 9 000 [67] [68] [69] Depuis 2009, il a tué 20 000 personnes et déplacé 2,3 millions de personnes. Le titre signifie “L’éducation occidentale est un péché”, fondée en tant que secte fondamentaliste islamique sunnite et influencée par la doctrine wahhabite , prônant une forme stricte de la Charia . [66] Depuis 2015, Boko Haram a prêté allégeance à l’ État islamique d’Irak et du Levant (EIIL), se rebaptisant Province de l’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (ISWAP). [66]
Hamas
(acronyme de Harakat al-Muqawama al-Islamiyah , “Mouvement de résistance islamique”) [70]		 bande de Gaza Khaled Mechaal 16 000+ [71] Depuis 1988, de nombreuses attaques à la roquette et des kamikazes visent Israël et les Israéliens . Fondé comme une émanation des Frères musulmans égyptiens . Sa charte fondatrice de 1988 , ancrée dans la rhétorique islamiste sunnite , appelle au jihad pour prendre toute la Palestine historique , entraînant la destruction de l’ État d’Israël .
Hezbollah
alias le Parti d’Allah 		Liban Sayyid Hassan Nasrallah 1 000+ [72] Depuis 1982, de nombreuses attaques à la roquette et des kamikazes visent Israël et les Israéliens . Groupe islamiste et militant chiite avec l’aile paramilitaire djihadiste . Le Hezbollah a été en grande partie formé avec l’aide des partisans de l’ Ayatollah Khomeiny au début des années 1980 afin de répandre la révolution islamique en dehors de l’Iran . [73] [74]
État islamique d’Irak et du Levant (communément appelé ISIS, ISIL, IS ou Daech) Irak et Syrie ( territoires occupés ) Abu Musab al-Zarqawi † (fondateur 1999 – 2006)
Abu Bakr al-Baghdadi † (2010 – 2019)
Abu Ibrahimi al-Hashimi al-Qurashi † (2019 – 2022) [75]		 40 000 à 200 000 à son apogée dans toutes les «provinces» [76] [77] Plus de 30 000 tués, y compris les génocides des musulmans chiites , des chrétiens , des yézidis , d’autres minorités ethniques et religieuses au Moyen-Orient et de bien d’autres dans le monde par l’EIIL ou des groupes associés ou inspirés par l’EIIL. Depuis 2015 , Boko Haram , rebaptisé ” Province de l’Afrique de l’Ouest de l’État islamique ” (ISWAP). [66] [78] Organisation terroriste militante salafiste-djihadiste et sunnite qui suit la doctrine fondamentaliste islamique wahhabite de l’islam sunnite. [79] Originaire de l’ État islamique d’Irak (ISI). A gagné de vastes étendues de territoire en Irak en 2014 et est actuellement en guerre avec l’Irak , la Syrie et une coalition de 60 autres pays, dont les États-Unis , le Royaume-Uni et la France .
Jamaah Islamiyah Asie du Sud-Est :
  • Indonésie
  • Malaisie
  • Philippines
  • Singapour
  • Thaïlande
 Abou Bakar Bashir 5 000 [80] Plus de 250 morts dans des bombardements dans toute l’Indonésie depuis 2002 Avec un nom signifiant « Congrégation islamique » (souvent abrégé JI ), [81] est une Organisation terroriste islamiste et militante sunnite d’Asie du Sud-Est dédiée à l’établissement d’un Daulah Islamiyah (califat islamique régional) en Asie du Sud-Est . [82]
Moudjahidine du peuple d’Iran
alias Mojahedin-e-Khalq 		Iran
Basé en Albanie et en France 		Massoud et Maryam Radjavi 5 000 à 13 500 16 000 à 100 000 Fondamentaliste islamique et groupe militant chiite qui suit l’islamisme et le marxisme et a été la “première organisation iranienne à développer systématiquement une interprétation révolutionnaire moderne de l’islam – une interprétation qui différait fortement à la fois de l’ancien islam conservateur du clergé traditionnel et de la nouvelle version populiste formulée en années 1970 par l’ ayatollah Khomeiny et son gouvernement ». Elle est actuellement en conflit avec la République islamique d’Iran et est basée à Paris , en France et en Albanie . Le groupe exploite le Conseil national de la Résistance iranienne, une aile politique du MEK et avait autrefois une aile militaire, l’Armée de libération nationale.
Tehrik-i-Taliban Pakistan
alias Taliban pakistanais 		Pakistan du Nord-Ouest Maulana Fazlullah 25 000 [83] des centaines Le TTP est une organisation faîtière de divers groupes islamistes et militants sunnites protégeant les terroristes islamiques étrangers cachés dans les montagnes du Pakistan . A ne pas confondre avec les talibans afghans .
Jaish-e-Mohammed Cachemire, Inde Massoud Azhar L’ objectif est d’annexer le Jammu-et-Cachemire au Pakistan . Opère principalement au Jammu-et-Cachemire.
Lashkar-e Tayyiba

alias LeT

Cachemire, Inde Hafiz Saïd L’ objectif est d’annexer le Jammu-et-Cachemire au Pakistan et, finalement, d’installer la domination islamique dans toute l’Asie du Sud . Opérationnel dans toute l’ Inde , en particulier dans la région nord du Jammu-et-Cachemire depuis au moins 1993. [84]
Forces démocratiques alliées Ouganda et République démocratique du Congo

Voir également

  • Portail de l’Islam
  • Portail politique
  • L’antisémitisme dans l’Islam
  • Attaques d’extrémistes islamistes au Bangladesh
  • Islam et laïcité
  • Islam et guerre
    • La guerre sainte en Islam
  • Islam Oui, Parti islamique Non
  • L’extrémisme islamique au Mali
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